Pagano, Bartolomeo
Écrit par Mallox   

Bartolomeo Pagano : Le premier Maciste de l'histoire du cinéma...

 

 

S'il est un film qui marqua un tournant dans l'histoire du cinéma par sa grandeur et ses innovations techniques, c'est bien Cabiria, le péplum de Giovanni Pastrone.
Mais à l'époque, le public est surtout omnibulé par l'imposante présence de l'esclave nubien Maciste. Ecrasant tous les autres personnages de l'histoire, il devint du jour au lendemain un véritable héros populaire.

 

 

Pagano travaillait comme docker au port de Gênes lorsqu'il est choisi par Pastrone pour incarner ce "bon géant" (On attribue à Vincenzo Leone -père de Sergio Leone- d'avoir été le "talent-scout" qui le remarqua), un personnage qui n'allait plus le quitter durant toute sa carrière. Après Cabiria, l'Itala produit une série de films où Pagano joue invariablement le redresseur de torts tout en muscles.
Dans "Maciste Alpin" (Macisto alpino) en 1916, film qui déclenche alors de véritables vagues d'enthousiasme patriotique, notre héros règle le sort de l'ennemi autrichien par la seule force de ses poings !

 

 

Engagé en 1921 par Jakob Karol (futur inventeur du procédé du doublage en 1931), Pagano part alors pour l'Allemagne, muni d'un fabuleux contrat, et accompagné de son réalisateur préféré et de sa troupe. Mais ce séjour à l'étranger se révèle plutôt décevant. Rentré en Italie, Pagano est embarqué par le producteur Stefano Pittaluga sur le bateau "Le Duilio" pour la croisière inaugurale Gênes-New-York ; on en profite alors pour tourner durant la traversée "Maciste e il nipote d'America" (qui sortira finalement en 1924), avec des extérieurs à New-York, où l'acteur est accuilli de façon aussi délirante qu'en Europe.

 

 

Bartolomeo Pagano tourne encore quelques films puis décide sagement d'abandonner le cinéma pour jouir d'une retraite tranquille dans sa villa isolée de Sant'Ilario, sur la côte ligure. Il meurt en 1947, mais si son nom est à ce jour oublié, il évoqua longtemps la force brute et le courage.

 

 

Mallox (Janvier 2010)

 

# La critique du film Cabiria