Aventures d'Hercule, Les
Titre original: Le avventure dell'incredibile Ercole
Genre: Science fiction , Fantastique , Aventures , Peplum , Fantasy
Année: 1985
Pays d'origine: Italie / Etats-Unis
Réalisateur: Luigi Cozzi (sous son pseudonyme Lewis Coates)
Casting:
Lou Ferrigno, Milly Carlucci, Sonia Viviani, William Berger, Carlotta Green (alias Carla Ferrigno), Claudio Cassinelli, Maria Rosaria Omaggio, Laura Lenzi, Margi Newton, Serena Grandi, Eva Robin's, Nando Poggi, Cindy Leadbetter, Raf Baldassarre...
Aka: The Adventures of Hercules/ Hercules II
 

Lorsque quatre divinités rebelles volent les sept Foudres à Zeus, la Terre se trouve en péril. Zeus envoie son fils Hercule sur la planète afin de retrouver les symboles de son pouvoir. Il croisera sur son chemin Urania et Glaucia, deux soeurs tentant d'échapper à un rituel de sacrifice. La troupe se lance dans une quête aussi dangereuse qu'éprouvante...

 

 

Ça va donc très mal au royaume de Zeus. Quatre dieux renégats (Hera, Poséidon, Aphrodite et Athéna) ont dérobé les sept éclairs du pouvoir et les ont cachés dans diverses créatures répandues sur Terre, ce qui a pour effet de rapprocher dangereusement la lune de la planète bleue. Mais comme ils sont vraiment méchants, et surtout très bêtes, ils ne s'arrêtent pas là et ressuscitent le roi Midas, le méchant du premier épisode dont le but dans la vie est de remplacer les dieux par la science et ainsi instaurer le chaos (enfin un truc du genre !).

Sur Terre, plus prosaïquement, deux soeurs, Urania (la blonde) et Glaucia (la brune), ont un petit problème : elles sont vierges (c'est le côté science-fiction du film) et doivent servir d'offrande à Andeus, une sorte de monstre 10.000 volts. Alors qu'il leur suffirait de se faire déflorer le pistil, voilà nos jouvencelles qui remuent ciel et mer (et leurs popotins) pour trouver une solution. Le hasard faisant bien les choses (et les scénaristes aussi !) voilà qu'arrive le Hercule, envoyé par Zeus pour récupérer les éclairs ; et comme notre gros nounours est très gentil, il va en même temps aider les deux pimbêches.

Le trio va croiser toutes sortes de créatures, comme les hommes boue (on dirait de la merde, mais non c'est kloug !), les hommes éclairs, des amazones, des sirènes, une gorgone (interprétée par la chaude Serena Grandi)... En mourant, chaque créature libérera un éclair. Le monstre vaincu, et nos deux Angélique ayant gardé leur pucelage, notre héros doit encore vaincre Midas et empêcher la Lune de s'écraser sur la Terre. Une peccadille pour notre monsieur muscles, qui va envoyer balader l'infâme Midas à coups d'effets optiques sortis d'un vieil Atari, et empêchera la collision en s'interposant physiquement entre la Lune et la Terre.

 

 

Le premier film, réalisé en 1983 par Luigi Cozzi, coûta à peu près deux millions de $ ; mais à la surprise générale, il en rapporta presque cinquante deux (millions). Inutile de dire que la Cannon s'est empressée d'envisager une suite. Justement, elle possède au fond de ses tiroirs un film intitulé "The Seven Magnificient Gladiators", interprété par Lou Ferrigno et réalisé par Bruno Mattei, mais même la Cannon hésite à le sortir pour cause de nullité aggravée. Elle propose à Cozzi d'utiliser les rushes du film de Mattei, et de tourner des scènes complémentaires avec Lou Ferrigno pendant quatre semaines. A la vision du résultat, les producteurs décident de retirer tout ce que Mattei avait filmé, et proposent à Cozzi une allonge budgétaire afin de boucler le métrage, mais le tout sans la participation de Ferrigno. Inextricablement, Cozzi va donc se débrouiller pour finir le film sans l'acteur. Première astuce, le générique reprend des extraits du premier opus, et l'acteur n'apparaît qu'après une bonne vingtaine de minutes. Deuxièmement, le combat final sera réalisé par des effets optiques vidéo. Le principe est celui du rotoscope, qui permet d'utiliser la silhouette de l'acteur (et cela même sur des rushes) sans qu'il soit présent. Complètement en roue libre, Cozzi transforme le brave héros en gorille, via ces effets optiques, dans un combat homérique (du moins sur papier), référence à un certain roi Kong.

Ayant résolu le problème de l'absence de son acteur principal, le réalisateur italien concocte un scénario bien alambiqué qui mélange complot (des malotrus ont piqué les sept éclairs de Zeus et menacent de détruire la Terre) et diverses péripéties. Autre coup dur, le spécialiste des effets (très) spéciaux du premier opus s'étant fâché avec les producteurs, Cozzi devra laisser tomber les duels avec les monstres mécaniques pour des affrontements plus terre à terre, à mains nues, entre son héros et un certain nombre de créatures, rappelant la glorieuse époque du péplum. Néanmoins, le réalisateur italien débauche le français Jean Manuel Costa pour animer une gorgone au corps - non pas de serpent - mais de scorpion !

 

 

Pour illustrer toutes ces aventures, le réalisateur italien, parfois à court d'idées délirantes (ou débiles, suivant les cas), n'hésite pas à emprunter quelques concepts chez les autres. Ainsi, le fameux monstre amateur de vierges sort tout droit de "Planète interdite", et la résurrection de Midas est tirée de "Dracula, prince des ténèbres". Ne parlons pas des extraits de Atlantis, terre engloutie qui illustrent les conséquences désastreuses du rapprochement de la Lune... Comme disait l'autre : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... et Hercule en est le parfait exemple. Cozzi, qui est un écolo dans l'âme, réalise le premier film entièrement recyclé, sans la moindre idée originale, et qui donne tout son sens au mot trucage.

 

Au vu des difficultés rencontrées par Cozzi lors du tournage, il est quasi miraculeux que celui-ci ait pu boucler son film. Le résultat est malheureusement beaucoup moins fun que l'original. Si Lou Ferrigno, William Berger et Eva Robin's ont rempilé, malheureusement le reste du casting, notamment Milly Carlucci (actrice devenue présentatrice sur la Rai Uno) et Sonia Viviani (L'avion de l'apocalypse) a du mal à soutenir la comparaison avec Sybil Danning, Rossana Podesta, Ingrid Anderson et Mirella d'Angelo.

Le premier opus était fun, kitsch, certes incroyablement mauvais et d'un goût douteux, mais il avait un étonnant potentiel de sympathie grâce à une ambiance extravagante et un casting d'enfer. Loin de rivaliser avec l'original, ce numéro deux paraît bien inutile et ronflant, essayant vainement de retrouver l'alchimie du premier épisode. Néanmoins, le film est parsemé de quelques scènes farfelues, grotesques ou absurdes qui le sauvent presque de l'ennui.

 

 

The Omega Man

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