Virtual Kickboxing
Titre original: Expect No Mercy
Genre: Action
Année: 1995
Pays d'origine: Canada
Réalisateur: Zale Dalen
Casting:
Billy Blanks, Jalal Merhi, Wolf Larson, Laurie Holden, Anthony De Longis, Michael Blanks, Réal Andrews, Sam Moses, Brett Halsey...
Aka: Sans pitié ni pardon
 

Les Vanier, faut pas les faire chier ! Enfin, je dis les... il y en a juste un en fait ! Justin d'ailleurs, qu'il s'appelle. Alors, quand un blondinet à cheveux longs du nom de Warbeck se met en tête de devenir le numéro 1 des assassins grâce à l'informatique, le sang de Justin Vanier ne fait qu'un tour ! Et c'est ainsi que cet agent du FBI se retrouve à fréquenter l'école des arts martiaux virtuels du dit Warbeck, où officie un autre agent infiltré en tant qu'instructeur : Eric. Pif ! Paf ! Claques dans la gueule ! Chtonk ! Pied dans les roustons ! Zboïng ! Manchette dans le bide ! Voilà en quelques mots et onomatopées un résumé assez juste du film où, on l'aura constaté, l'histoire est somme toute assez secondaire.

 

 

Par contre, au niveau des combats, ça n'arrête pas ! Entrainement live ou contre des adversaires virtuels affrontés au casque, un outil bien utile qui vous entraine dans un décor de jeu vidéo adapté à l'adversaire plus qu'au spectateur : japonais pour un ninja, arène romaine pour un gladiateur, piste de cirque pour un clown-fighter, etc. Evidemment, hors du ring ringue virtuel, ça se latte la gueule sévère également, sans pitié ni pardon, pour reprendre le titre d'exploitation VHS du film, sans trop de peine non plus, pour paraphraser l'accroche de la jaquette dvd.

Le cerveau au repos, le spectateur n'a plus qu'à suivre les évolutions des uns et des autres à l'écran, ou dans l'écran à l'écran, petite mise en abyme où se mène la lutte éternelle entre le bien et le mal, entre les bons et les méchants, entre les gentils musclés et les salauds baraqués. Concours de gros bras à tous les étages en béton de l'immense école toute à la gloire du mégalo Warbeck, un concentré de testostérone à peine compensé par un personnage féminin bienvenu et tout à fait charmant, une jolie blonde portant fort bien le survêtement moulant et sachant choisir le bon camp.

 

 

Eric et Justin ont deux adversaires de choix en la personne de Warbeck et de son second sanguinaire, Damien. Et quand ces deux affreux se mettent en quête d'éliminer un témoin clé « protégé » par la police (qui fait ce qu'elle peut mais qui peut peu), nos deux justiciers kickboxers n'ont plus qu'à réveiller la juste colère qui couve en eux pour se mettre en travers de leur route et nous mener à grands renforts de coups de pieds, de poings, de boule, vers une fin de film haletante et ouverte.

Franchement s'il est, de prime abord, assez ridicule avec ses effets visuels qui nous ramènent vingt ans en arrière au moins (en fait non, le film date de 1995...) et ses personnages de méchants de jeux vidéos parfois vraiment ringards dans leur accoutrement, ce Virtual Kickboxing n'est finalement jamais totalement emmerdant et se laisse suivre sans trop de peine. Le quota d'action est largement atteint et, niveau intrigue, ceux qui n'attendaient pas plus que le strict minimum syndical sont servis. La scène vaguement politique où le cinglé Warbeck se compare au gouvernement qui tue les gens alors pourquoi pas lui, et qui se lance dans des explications de neuneu en roulant des yeux et en hurlant qu'il ne comprend pas qu'on ne puisse comprendre une pensée aussi élémentaire que celle qu'il émet (et c'est vrai qu'elle est élémentaire, cette pensée... pré-élémentaire serait même plus exact), vient même greffer une touche comique dont on se demande si elle est vraiment involontaire ou pas.

 

 

Avouons-le, prendre plaisir à Virtual Kickboxing implique quand même d'aimer le Z et les effets cheap. Car on ne peut s'empêcher de sourire devant la débauche d'effets "modernes" qui ont ultra-vieilli... Certaines scènes virtuelles de survol de ville, de campagne ou de route, d'approches d'une maison dans la forêt, rappelleront même aux vieux possesseurs des consoles préhistoriques quelques heures passées à jouer sur des images assez proches. C'était au siècle dernier...

En conclusion, on ne sera pas sans pitié ni pardon pour ce film qui frôle l'excès de kicks en tout genre, mais on n'ira pas jusqu'à se battre pour voir ce qui pourrait bien être une suite ou une intrigue du même tonneau, à savoir "Expect to Die", réalisé deux ans plus tard par Jalal Merhi, qui joue ici Eric, mais sans Billy Blanks, aka Justin Vanier, le combattant furieux de la liberté.

 

 

Bigbonn

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