Crépuscule - Artus Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2 PAL

DVD-9 Keep Case

Editeur : Artus Films
Pays : France

Collection "Les Grands Classiques Hollywoodiens"

Dates de sorties en salle :
- Octobre 1941 (USA)
- Septembre 1947 (Paris) / Novembre 1947 (France)
Sortie dvd : 7 mars 2017

Durée : 84 minutes
Image : Noir & Blanc / 1.37:1 d'origine - compatible 4/3
Audio : Dolby Digital mono 2.0

Langue : anglais
Sous-titres : français (amovibles)

Bonus:
- Diaporama d'affiches et de photos
- Films-annonces de la collection Les Grands Classiques Hollywoodiens


* Vous pouvez cliquer sur chacune des captures pour afficher leur taille réelle.




 

 

 

Crépuscule - 1941
(Sundown)

Autres titres : "Révolte au crépuscule" / "L'Enfer du désert" / "Le crépuscule" (Belgique)

Réalisé par Henry Hathaway
Avec Gene Tierney, Bruce Cabot, George Sanders, Harry Carey, Joseph Calleia...

 

 

 

Au Kenya, pendant la seconde guerre mondiale, William Crawford (Bruce Cabot) commande la garnison anglaise. Il découvre que les nazis arment secrètement les tribus indigènes qui fomentent une prise de pouvoir. Pour déjouer ce complot, Crawford sera aidé par Coombes (George Sanders), et surtout Zia (Gene Tierney), une belle et mystérieuse chef de bande.

 

 

 

- Le film : Crépuscule a eu droit à sa première, à Paris, le 4 septembre 1947 avant d'être distribué dans tout l'Hexagone en novembre de la même année. Lors de sa distribution en Belgique, on lui rajouta un article et il sortit sous le titre "Le Crépuscule". Chez nous, la revue "Le Film Moderne" le rebaptisa "Révolte au crépuscule" tandis qu'il est également répertorié sur Encyclociné sous le titre "L'Enfer du désert".

 

 

Il s'agit de l'un des tous premiers films de Gene Tierney qui, on le rappelle, fut l'une des premières actrices à camper le rôle de Belle Starr, bien avant Elsa Martinelli dans l'inégal mais sympathique Belle Starr Story de Lina Wertmüller & Piero Cristofani, sorti quant à lui chez Artus en avril 2016. Crépuscule permet de constater que, bien avant "Laura", "Le château du dragon" ou "L'aventure de Madame Muir", pour ne citer qu'eux, l'actrice était d'ores et déjà enrôlée de façon fantomatique, presque comme un mystique objet de toutes les cristallisations. Elle n'est pas loin, avec moins de scènes, de voler la vedette aux deux acteurs principaux, Bruce Cabot et George Sanders. Inutile de présenter l'immense George Sanders que tout le monde connait (si ce n'est pas le cas, changez de passion, optez pour la philatélie !), ni même Bruce Cabot, moins réputé mais tout aussi présent depuis le début des années 30 dans le cinéma Hollywoodien. Contentons nous de mentionner les présences de Dorothy Dandridge (la célèbre Carmen Jones du film éponyme d'Otto Preminger) et de Woody Strode, dont c'est ici la première apparition au cinéma en chef de police tribale.

 

 

 

 

Ce n'est pas le meilleur film d'Henry Hathaway, dont nous n'énumérerons pas non plus l'immense filmographie ; cela dit, Sundown mérite d'être (re)découvert à l'aune de son époque. Une époque où le film d'aventures pouvait rimer sans complexe avec esprit colonialiste. Le réalisateur avait déjà livré deux classiques du genre avec "Les trois lanciers du Bengale" en 1935 puis "La glorieuse aventure" en 1939, soit la même année que le non moins célèbre "Gunga Din" de George Stevens.
Ici, si la façon d'appréhender le colonialisme est moins sujette à caution, Hathaway n'atteint que par moments le souffle aventurier glorieux de ses deux classiques cités juste avant. Néanmoins, bien qu'affublé d'un point de vue purement occidental ainsi que d'une ferveur catholique issue d'un autre temps (voir le final), Crépuscule se défend globalement plutôt bien, mariant exotisme, aventure (au sein du sous genre "effort de guerre" - nous sommes en 1941, rappelons-le) et romantisme, le tout enchainant, en 84 minutes, nombre de péripéties, soit inégales, mais dont les meilleures en font une pellicule agréable à visiter.

 

 

 

 

- Le DVD : La copie présentée n'est pas tip-top mais demeure très potable. On sait que le film d'Hathaway fait partie du domaine public et que ce genre de sortie permet à l'éditeur d'investir dans des projets plus ambitieux. Cela dit, rien de rédhibitoire puisque, comme dit avant, le film a ses qualités faisant qu'il mérite d'être découvert, a fortiori parce qu'il est, malgré son joli casting, méconnu, et la copie, bien qu'entachée de diverses scories visuelles ou sonores, plus que regardable : quelques tremblements éparses, des attaques intempestives indigènes affublées de petites rayures blanches qu'on peut aussi apprécier comme le symbole de peintures de guerre protestant contre la colonisation des tribus par les "hommes blancs", dont même les gens d'Artus Films (attention messieurs de ne pas tomber dans la Blaxploitation pécuniaire !). Pour rester dans le domaine des parasites, on déplorera des crépitements venant s'inviter de manière visionnaire façon noisy (mais pas trop non plus) en 1941 dans une danse kényane, le tout dans une bobine où personne n'est, ni tout blanc, ni tout noir, enfin si, un petit peu quand même. À l'heure de non levées d'immunités parlementaires, on eut apprécié que nos nazis se fassent manger tout cru par ces hommes qui valent deux blancs, notamment dans bien des domaines sportifs (et sans vouloir évoquer certaines mensurations avantageuses pour exercer le sport en chambre).

 

 

 

 

Hormis ces considérations hautes en couleur, notons l'absence d'un bonus conséquent (une reprise de "Orfeu Negro" à la guitare andalouse par le sympathique Curd Ridel aurait été la bienvenue), en dépit de la présence d'une sympathique galerie d'affiches et de photos en plus des bandes-annonces d'une poignée de films sortis dans la même collection, à savoir : Le Tueur de Boston, Le Pénitencier du Colorado, L'Île des péchés oubliés, Le Pirate de Capri et le film présent sur cette même galette.

 

 

- Une petite tribu de captures en plus :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* Sur le site de l'éditeur :