Train spécial pour Hitler - Artus Films
Écrit par Flint   

 

 

Région : Zone 2

Editeur : Artus
Pays : France

Sortie film : 1977
Sortie dvd : Avril 2008

Durée : 108 min
Image : 1.66 - 4/3
Audio : Mono

Langues : français
Sous-titres : aucun

 

 

Bonus :
- Présentation du film par Daniel Lesoeur (directeur d'Eurociné), 4 mn
- Entretien avec Jean-Pierre Bouyxou (scénariste), 27 mn 20
- Entretien avec Michel Charrel (figurant), 14 mn 30
- Bandes-annonces de "Elsa Fraulein S.S.", "Nathalie dans l'Enfer Nazi", "Train Spécial pour Hitler", "Helga, la Louve de Stilberg" et "Les Gardiennes du Pénitencier"
- Galerie de photos
- Filmographies (sélectives) d'Alain Payet, Monica Swinn et Christine Aurel
- Fiche technique

 

 

Commentaire : Comme pour "Nathalie dans l'enfer nazi", le film est proposé dans sa version la plus complète, ce qui explique la présence de quelques scènes en anglais avec des sous-titres français. Par contre, la copie, à l'image de celle de "Helga, la Louve de Stilberg" s'avère plutôt médiocre. Pas trop de grain, cette fois, mais de fines bandes blanches traversant l'écran dans le sens vertical, plus ou moins prononcées selon les moments.
Au niveau des bonus, Daniel Lesoeur est un peu plus loquace que d'habitude (mais pas trop quand même). Il explique que le film fut co-produit avec l'Espagne, ce qui justifiait la présence d'une vedette ibérique dans le casting, à savoir Sandra Mozarowsky. Environ vingt cinq années après le tournage, Daniel Lesoeur fut contacté par le frère de Sandra, qui cherchait désespérément à récupérer une copie de "Train spécial...". Anecdote émouvante pour cet homme désireux de conserver un souvenir concret de sa soeur disparue.
En ce qui concerne les entretiens, celui de Michel Charrel est dans l'ensemble peu intéressant, même si l'ex-figurant se montre disponible et affable. Il évoque son travail au sein de la firme Eurociné, d'abord comme simple figurant, puis en tant qu'assistant, pour lequel il cumulait les tâches (décorateur, artificier...). En dehors de cela, Charrel se contente la plupart du temps d'énumérer les réalisateurs ou acteurs connus avec qui il a travaillé, en citant un trait de caractère correspondant à chacun d'entre eux.
La véritable cerise sur le gâteau est donc la demi-heure en compagnie de Jean-Pierre Bouyxou, qui a été (et reste encore) l'un des plus ardents défenseurs du cinéma de genre, des courants underground, et de la contre-culture dans notre pays. Scénariste, réalisateur, écrivain et même parfois acteur (rappelez vous du Docteur Orloff de "La Comtesse Noire"), il est le lien entre Jean Rollin et Jess Franco, et la mémoire du cinéma bis.
Ses souvenirs du tournage de "Train spécial pour Hitler" demeurent intacts, trente années plus tard. Il évoque avec passion et ironie sa brève collaboration avec Marius Lesoeur, le remplacement de Jess Franco (parti trois jours avant le début du tournage) par Alain Payet, et son travail qui consistait à écrire les dialogues au fur et à mesure que le film se tournait. Impossible de résumer en quelques lignes ce passionnant entretien, mais comment ne pas savourer le fin mot de l'histoire concernant les dialogues. A la fin du tournage, Bouyxou et Lesoeur se fâchent, car ce dernier (dont la réputation de radin était fameuse) refuse de lui verser les honoraires prévus. Bouyxou quitte Eurociné, mais au moment de faire la post-synchronisation, personne ne retrouve les dialogues, si bien que chaque acteur se verra contraint de les refaire de mémoire, voire d'improviser. Lorsque Jean-Pierre Bouyxou vit le film au cinéma, les spectateurs présents dans la salle demandèrent à être remboursés. Pour lui, "Train spécial pour Hitler", plus qu'un nanar, revêt un aspect presque "dadaïste". Avec le recul, il avoue s'être beaucoup amusé sur le tournage, malgré des conditions de travail surréalistes et un employeur plus pingre qu'un Ecossais.

 

 

Note : 6,5/10

 

En rapport avec le dvd :

 

# La critique du film "Train spécial pour Hitler"