Interview Chainsaw Sally
Écrit par Walter Paisley   

 

Chainsaw Sally appartient à ces petits films d'horreur indépendants que l'on a hate de découvrir, quand en plus le film rend hommage à un classique du cinéma d'horreur comme Massacre à la tronçonneuse et que Gunnar "Leatherface" Hansen fait parti du casting... il n'en fallait pas plus pour que psychovision mene l'enquête et interroge Chainsaw Sally, une nouvelle scream queen tenant le rôle principale du métrage.


April Monique Burril, pour commencer, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?

Oui. Je m'appelle April Monique Burril, alias Chainsaw Sally, hôtesse de l'horreur sur le web et actrice dans les films de Planet X.

Quelles sont tes références en matière de cinéma d'horreur ? Te sens tu proches de certaines scream queens passées ou présentes ?

Les influences du personnage de Chainsaw Sally sont diverses. Il y a une partie de Tank Girl, une partie de Leatherface, une grande partie de ma propre personnalité poussée à l'extrême, un peu de Cloris Leachman et de Madeline Kahn.
Le personnage n'est pas tellement influencé par les victimes de slasher et n'est donc pas tant influencé par les scream-queens classiques (si ce n'est pour le nom de Sally, qui vient de Sally Hardesty, dans le premier Massacre à la Tronçonneuse) que par les boogeymen comme Leatherface et Jason. Mais si je devais donner quand même des noms, je dirais sans aucun doute Marilyn Burns (Sally Hardesty), Brinke Stevens et Debbie Rochon.

En 2003, tu as participé à pas mal d'aspects pour la comédie musicale horrifique Silver Scream, réalisée par ton mari JimmyO. Comment t'es-tu retrouvée impliquée sur ce projet et quelles ont été tes fonctions ?

Elles ont été nombreuses et variées. En temps qu'actrice, j'ai incarné beaucoup de personnages, comme le veut la tradition dans les compagnies musicales (et le film étant une comédie musicale, ça représente en gros beaucoup de chansons et de danse). J'ai joué une des fiancées du Compte, une danseuse autochtone de l'île de Kong, une alien danseuse de jazz, une showgirl arborant un masque de singe, une go-go dancer, et une babysitter. C'est à peu près tout, je crois. J'étais aussi responsable des costumes, et j'ai aidé pour les chorégraphies et les accessoires... Plus d'autres choses ici et là qui me sont tombées dessus.

Que peux tu nous dire sur le film en lui-même et sur la raison de cette adaptation ?

Il est différent de tout ce que vous avez pu voir. Il a en fait été écrit pour être un spectacle joué en publique, et c'est ce qu'il a été pendant plusieurs années. C'est comme ça que j'ai été rattachée au projet. En public, c'est une comédie musicale, à tendance fantastique. Le film a été fait pour essayer de promouvoir le spectacle auprès des compagnies de Broadway, en essayant de leur faire assimiler la nature du spectacle en lui-même. Lorsque l'on filmait les spectacles en public, beaucoup de leur impact disparaissait, et donc nous ne pensions pas leur faire honneur comme ça.
Je dirais que faire Silver Scream a été incroyablement marrant. On plaisantait souvent sur le statut d'oeuvre culte, car tous ceux qui s'y sont retrouvés impliqués en sont devenus accros. Et en fait... c'est la réalité ! Ca remonte à quelques années, maintenant, mais moi et d'autres membres du casting en parlons toujours, en disant que nous aimerions refaire de la scène.

 


En 2004 tu as enchaîné par Chainsaw Sally. Comment s'est monté le projet ?

Chainsaw Sally a été un autre outil de promotion pour Silver Scream. Nous voulions un moyen par lequel faire savoir aux amateurs d'horreur qu'il s'agissait là d'une comédie musicale plaisante, et absolument pas des choses comme Cats ou Annie. Chainsaw Sally devait se situer entre les deux mondes. Le site de Sally a finit par être très fréquenté, et s'est réellement forgé une identité propre, qui dépassait de très loin ce que nous avions prévu au départ. Une fois que Silver Scream s'est achevé et qu'il nous a fallu nous pencher sur un nouveau projet, le film Chainsaw Sally s'est imposé de lui-même.

Peux-tu nous en dire un peu plus sur le scénario du film et sur le personnage principal que tu incarnes ?

Après avoir vu leurs parents assassinés par des psychopathes (et après avoir vu son père défendre ses enfants avec une tronçonneuse), Sally, une enfant de 10 ans un peu dérangée, s'installe avec son frère Ruby, un bébé, dans une vieille caravane située sur la propriété familiale. Ils vivent là en secret, influencés par la mort de leur parents et par la télévision.
Des années plus tard, à notre époque, Steve Kellerman hérite d'une ferme et projette de la vendre au promoteur véreux Harvey Benton. Pour garder leur domicile inviolé et secret, Sally, désormais adulte, doit avoir recours à des mesures extrêmes, tout en continuant sa quête : se débarrasser de tous les gens qui selon elle ne méritent pas de vivre.

On y retrouve également deux personnalités bien connues du monde de l'horreur : Gunnar Hansen et Herschell Gordon Lewis. Comment se sont-ils retrouvés sur le tournage ?

Nous les connaissions déjà tous les deux avant de faire le film. Nous sommes entrés en contact avec Herschell il y a quelques années, lorsque JimmyO lui a demandé d'être l'hôte d'une convention sur l'horreur qu'un de nos associés organisait. Et puis plus tard je l'ai interviewé pour le site de Sally.
Gunnar m'a contacté par mail après qu'un de ses amis lui ait conseillé de visiter le site. Son e-mail était simple et courtois, et signé Gunnar Hansen. Oui, je me suis enflammée ! C'était formidable ! Enfin bon, après que cette folie de fan soit retombée, il est devenu ami avec Jimmy et moi, et quand le film s'est décidé, nous lui avons demandé de venir jouer avec nous.

 


Qui s'est chargé des effets spéciaux gores et comment s'est déroulé leurs tournages ?

Eric Supensky s'est chargé des effets. Il était une des personnes à travailler pour la compagnie de production à laquelle nous sommes associés, Redfield Arts. Pour les films suivants (comme Chainsaw Sally 2 et 3), nous aurons les honneurs de voire nos effets spéciaux réalisés par Toe Toe Tag Pictures. Quand à leur tournage, ce fut très amusant. Les scènes gores comptent parmi mes moments préférés d'un tournage. C'est très collant, quelque fois ça pue, c'est souvent gerbant mais ça reste un très bon moment pour tout le monde... Même pour le pauvre David Calhoun (Harvey Benton dans le film) qui s'est pris du sang plein les yeux et qui devait tenir une lame de tronçonneuse dans sa bouche tout en espérant que je ne laisse pas tomber l'engin dans la scène finale. Quel soldat !
Plus généralement, le tournage était aussi très agréable. Je n'ai pas fait le film pour l'argent : j'étais là pour passer du bon temps avec des vieux amis et en rencontrer de nouveaux afin de combiner nos talents pour livrer quelque chose d'artistique et de divertissant. Et je crois que c'est ce qu'on a fait.

Comment se passe la distribution du film, aux Etats-Unis ainsi qu'à l'étranger ?

On a finalement obtenu une distribution ! Yeah ! Avec la compagnie EI, sous la bannière de leur nouvelle branche, "Pop Cinema". En principe pour l'été 2006.

Enfin avant de nous quitter peux-tu nous parler de tes projets en cours ou à venir ?

Chainsaw Sally 2 et 3 seront tournés au printemps. Il y aura aussi d'autres projets, non liés à Sally, mais rien d'encore suffisamment concret pour en parler maintenant.