[Space Comme ça] Trackers (Space Rage) - 1985

[mallox]

Trackers - 1985
(Space Rage)

Origine : États-Unis
Genre : S.F. / Action / Space vigilante

Réalisé par Conrad E. Palmisano
Avec Richard Farnsworth, Michael Paré, John Laughlin, Lee Purcell, Lewis Van Bergen...

Autres titres : A Dollar a Day / Spage Rage: Breakout on Prison Planet / Les hommes-pastèques de l'espace







Capturé au terme d'un hold-up sanglant, Grange, un dangereux criminel , est condamnée aux travaux forcés à perpétuité dans les mines de fer de Botany Bay, planète pénitentiaire d'où nul ne s'échappe. Grange s'impose rapidement parmi les prisonniers et met sur pied un plan qui lui permettra de s'évader du bagne et de prendre le contrôle de Botany Bay. Mais ce serait compter sans la présence des "Trackers", ces mercenaires super-entraînés spécialisés dans la chasse à l'homme...





"Je vous emmerde !" (Fuck you dans la langue originale) et "Enfoiré !" (Bastards !), voici les présentations de Grange (Michael Paré), en réponse aux questions du tribunal, à l'identification de sa voix (confirmée du coup) puis à l'énoncé du verdict qui l'envoie à vie à la Baie de Botany (En Australie mais ici sur une autre planète. Qué ?).






Y a tout de même de drôles de machins assez peu galactiques dans l'univers spatial de la SF et de l'anticipation. Trackers, alias Space Rage en fait partie. Sorte de western "Dalton" à la sauce "Fortress" (le film de Stuart Gordon n'est pas encore sorti à l'époque. "Outland", en revanche, si), il a le mérite de témoigner à lui seul de toute une époque : du western, soit (il faut voir la gueule du fourgon qui amène les prisonniers, appelés "Felons", à la prison). Mais aussi du "Mad Max 2" avec une légère influence "Mad Max 2". On rajoute une cuillerée de "Mad Max 2" pour être bien sûr. Et puis enfin une pincée de "Mad Max 1", oui, aussi. Pour le côté vigilante avec une thématique cruciale d'avant débat pour "Les dossiers de l'écran" : "La loi et l'ordre survivront-elles au Futur ?". Débat assez peu houleux finalement puisqu'en fait, il n'y a juste qu'à téléporter John Wayne + Charles Bronson, les passer dans un ordinateur et les mixer en Richard Farnsworth (l'homme qui a commencé comme jockey dans "Un jour aux courses" des Marx Brothers pour finir sur un tracteur dans le plus mauvais film de David Lynch : le super normal, super simple et super émouvant "Une histoire vraie"). Àgé de 65 ans, on balance au pauvre Richard Farnsworth le pire Rock F.M. des familles histoire de lui taper sur le système. Donc Richard, dit "Le colonel", pas un pédé quoi, ça l'énerve et il lui faut pas grand chose pour être à cran.




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Histoire de prendre en tenaille tous ces salauds de hors-la-loi (qui plus est souvent malpolis), on lourde le jeune chasseur de prime répondant au doux nom de Walker (John Laughlin / Le Hulk de La colline a des yeux n° 2), à qui paye au préalable une séance de coiffure à Miami Vice.
On fiche Michael Paré (au sommet de sa carrière alors avec "Les rues de feu" puis "Philadelphia Experiment" avant son remake live façon raality show de "Plus dure sera la chute") dans une prison pas possible, à faire passer les détenus de future série "Oz" pour des danseurs de claquettes, et ça nous fait trois testostéronés avec des coronès grosses comme des pastèques (à ce propos, il y a une explosion de pastèques qui renvoie à Bronson et "Mr. Majestyk").






Esthétiquement tout comme au niveau des emprunts, on est assez proche du Camion de la mort. Seule l'idée d'en faire un western bodybuildé reste sympa quoique peu originale. Les diligences tout comme les chevaux ont une drôle de tronche avec leur carcasse angulaire en simili alliage taule-carton.
Les situations autant que les dialogues absurdes s'enchaînent à bon train (sifflera qu'une fois) avec, parfois, des voitures qui explosent, d'autres fois, le colonel qui apparaît façon Punisher dans des lumières célestes bleutées. Pas de bol pour ces séquences, ce sont toujours des scènes de cauchemars où le Colonel se réveille en sueur.
Bon, faut tout de même pas jouer les culs-serrés, tout cela est parfois un peu fendard. Rien que de voir des super-mâles avec des tutures et des pistolets d'enfants, ainsi que "Michael Paré" avec un tronche de Q.I. de coquille St-Jacques affublé de dialogues explosifs adressés aux autres prisonniers tels que : "Faites moi confiance !" assure un quota non négligeable de scénettes rigolardes.






Rayon féminin, c'est pas pour vous prendre le melon, mais la présence de Lee Purcell renvoie à nouveau au Majestik film de Richard Fleischer. Idem pour celle de Paul Koslo. Bref, Space Rage est un film d'anticipation bien con mais mené à un rythme correct, semé d'embûches et dans lequel il ne vaut mieux pas chercher les pépins.







*Musique composée par Billy Ferrick and Zander Schloss. Performed by YORFACE (dont maître Valor doit avoir un tee-shirt).


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[Throma]

"Quand on pensait que le "2020 Texas Gladiators" de Jojo d'Amato détenait le monopole du créneau "western post-apocalyptique".
C'était écarter précipitamment ce "Space Rage" (ou "Trackers" en vidéo Vestron) du légendaire inconnu et néanmoins américain Conrad E. Palmisano.

L'histoire, conne comme un plumeau arc-en-ciel, n'est de toute évidence qu'un prétexte fallacieux pour offrir ce mélange thématique finalement pas si improbable que ça.
On y suit Grange (Michael Paré), taulard et braqueur confirmé qui, peu de temps après son transfert sur la station minière Proxima Centauri 3 se taille dans la nature avec quelques complices.
Au chasseur de primes Walker (John Laughlin) de reloger le fuyard dans sa cage. Ni plus ni moins.

La dualité Grange/Walker s'avérant peu palpitante, il faut en fait attendre l'entrée en jeu d'un autre "Tracker" retraité incarné par le vétéran Richard Farnsworth (qui épinglait là un western supplémentaire sur son CV, mais futuriste cette fois-ci) pour que distraction s'opère.
Le fusil en main, il liquidera impitoyablement les rebelles menés par Grange et retranchés dans une bourgade minière dont la configuration évoque un patelin du far-west.
Face à cette illustre trogne, les jeunots John Laughlin et Michael Paré (alors en pleine gloriolle post-"Philadelphia Experiment" & "Les rues de feu") éprouvent bien des difficultés à s'imposer avec leur faciès bien propret.

Consommable sans demeurer dans les mémoires, "Space Rage" s'envisage comme une modeste série B au cachet sympathique comme pouvait en regorger le catalogue Vestron."
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[mallox]

C'est sympa de lire ton papier. C'est vrai que celui-ci, vrai western spatial, a le mérite de se laisser voir plaisamment. Et Richard Farnsworth enfonce tranquille les deux falots de service. Jamais de mémoire je n'ai entendu parler de Conrad E. Palmisano (Busted Up ?), 20ème rôle et/ou figurant dans "L'homme du clan", "Y a-t-il un pilote dans l'avion?", "Airport 80 Concorde" ou aux côtés de Steven Seagal.
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