Couronne de fer, La - Bach Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone All PAL

Edition Digipack Collector

Editeur : Bach Films
Pays : France

Sortie film :
- Septembre 1941 (Italie)
- 13 novembre 1943 (France)

Sortie dvd : 12 novembre 2014

Durée : 105'
Image : 1:33 - 4/3
Audio : Mono

Langues : italien
Sous-titres : français (forcés)

Bonus :
- Entretien avec Jean A. Gili (20'49)

 

 

Commentaire : La copie ici présentée n'est certes pas de toute première fraîcheur ; si l'image est très correcte, au regard notamment des ans accusés par le film, le son, en revanche, semble sortir par moments d'un vieux disque déposé sur gramophone. Ne jetons pas la pierre à l'éditeur pour autant car La couronne de fer est un film qui méritait depuis belle lurette une édition, en gros une mémoire numérique (la vod étant par essence stalinienne, nous ne l'évoquerons pas dans ce sujet). C'est donc chose faite (voir critique et gueulantes répétées pour avoir un dvd !) et certains, dont je fais partie, se félicitent de cette sortie.
Le Digipack (comme quasiment l'ensemble de la collection "L'âge d'or du cinéma Italien") se contente de reprendre les visuels d'affiches d'époque. Disons-le simplement : c'est parfait comme ça ! Certaines mauvaises langues pourraient même pousser le bouchon trop loin en arguant qu'on a - ouf ! - évité l'inévitable catastrophe consistant à faire de la grindhouse avec pliures... Les films ici "exhumés" ne s'y prêtent guère, Dieu soit loué ! Le fascisme avec !

 

 

Passons au Ducce dessert puisque le sympathique et érudit Jean Antoine Gili nous rappelle d'entrée, dans le bonus ici-présent, que, comme Scipion l'Africain, La couronne de fer obtint la Coupe Mussolini (qui n'est pas un sorbet comme son nom pourrait le laisser penser mais une coupe décernée alors, le plus sérieusement du monde, au meilleur film italien, le tout au sein d'une sélection qu'on qualifiera de très sélective). Les deux films sont en tout cas rapprochés dans leur volonté de montrer une cinématographie ambitieuse, de celle qui peut rivaliser.
Non sans talent (et non sans consulter ses fiches), notre historien rappelle une chose tout à fait juste : le fait que l'amortissement d'un film, au sein d'un pays moyen comme l'Italie, ne pouvait alors se passer d'exportation. Les bassins des populations européennes n'étaient alors pas suffisants comme garants économiques. Du reste, même les Etats-Unis commençaient à penser à l'exportation pour des œuvres aux budgets plus colossaux.
Tout ça pour dire que la production italienne était devenue alors une production assistée : une production dans laquelle l'état prenait une part plus importante et, par extension, la politique aussi. La France étant alors occupée, elle était un territoire à conquérir cinématographiquement aussi.

 

 

Bref, je ne vous conte que le début de cet entretien où, soit, Jean Antoine Gili semble un peu moins à l'aise que dans le bonus de Cabiria (les petits regards répétés vers ses fiches donnent en tout cas cette impression), mais tout aussi intéressant à écouter. Les informations distillées, les remises dans leur contexte de manière à la fois claires, succinctes et pertinentes, en font un bonus qui en vaut bien plusieurs issus d'autres galettes plus plombées et moins riches en fer.

Un dvd à acquérir sans hésiter. A moins que vous n'aimiez pas les westerns. Mais vu que ce n'en est pas un...

 

 

En rapport avec le dvd :

# la critique du film La couronne de fer