Little Girls Blue - Wild Side |
Écrit par Flint |
Région : Zone 2 PAL
Commentaire : Après deux éditions vidéo remontant aux années 1980 (Virginia Distribution, puis Hyper Vidéo), disponible en dvd uniquement aux USA (chez VCX, 2005), Little Girls Blue est le second titre dans cette collection à être consacré à la réalisatrice pourtant peu prolifique Joanna Williams. La restauration du film est dans l'ensemble satisfaisante, même si (pour une raison inconnue) le générique d'ouverture a été oublié, vu le nombre important de griffures et de scories s'invitant sur le joli fond bleu, dans lequel une naïade en académique paraît nager dans les nuages. Après, si l'on excepte quelques griffures çà et là (notamment aux 35e et 36e minutes), on appréciera un master plutôt soigné, accompagné d'un choix de pistes, anglaise ou française, donnant toute satisfaction. Si l'on peut privilégier la version originale, notons toutefois que la version française n'a pas été "sabotée" comme ce fut parfois (souvent ?) le cas dans les films X.
Wild Side propose bien la version intégrale du film, comportant donc la scène complète du cours d'histoire prodigué par Paul Thomas, dont une partie n'avait jamais été traduite, et était de ce fait absente dans les différentes copies françaises (passage d'environ une minute, de 7'08 à 8'10). Concernant la bande son, on notera aussi quelques différences d'une version à l'autre, principalement à la 32e minute, où la musique planante originale a été remplacée dans la VF par du rock psychédélique.
En bonus, le documentaire intitulé "radiographie du cinéma porno américain" est probablement le plus intéressant de toute la collection consacrée à l'âge d'or du X américain. Pendant près d'une demi-heure, les deux spécialistes que sont James Sullivan et Bill Margold évoquent l'apogée puis le déclin du porno US, les causes et les conséquences, les films marquants, etc. Les deux hommes sont tout bonnement passionnants, complémentaires, avec d'un côté un Bill Margold toujours aussi railleur et frondeur, et de l'autre un James Sullivan plus sobre et concis, mais partageant tous deux un point commun : une nostalgie profondément sincère.
Note : 8,5/10
En rapport avec le dvd :
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