Poupée diabolique, La - Artus Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2 PAL

DVD-9 / Digipack

Editeur : Artus Films

Sortie film : Inédit à Paris (indéterminé en province)
Sortie dvd : 7 juin 2016

Durée : 77'

Format : 1.66:1 d'origine - (16/9 comp 4/3)/ Noir & blanc
Audio : Dolby Digital 2.0 Mono

Langues : français, anglais
Sous-titres : français

Bonus :
- Pantins et ventriloques, par Alain Petit
- Scène coupée
- Scène alternative
- Diaporama d’affiches et photos
- Films-annonces de la collection British Horror

 

 

 

Commentaire : Il n'y a pas grand-chose à reprocher à la copie présentée par Artus Films. Souffrant d'une compression légèrement trop forte, tendant à la lisser et à lui donner de fait un aspect plus numérique (il n'y a qu'à regarder les captures de la version américaine pour voir que le grain, propre au cinéma, y est d'avantage respecté), la qualité de l'image demeure malgré tout d'une fort bonne tenue.

 

 

Au niveau sonore, ça se gâte un peu avec la piste française, qui souffre d'un bruit de fond ressemblant à un vieux train roulant de nuit. Un souffle un brin agaçant parfois mais heureusement le plus souvent masqué par les dialogues. On privilégiera de fait la piste originale, moins caverneuse également et somme toute plus propre.

 

 

Le principal bonus est un entretien avec Alain Petit, mené par Thierry Lopez. Ce dernier demande à son hôte s'il peut dresser un panorama des pantins et ventriloques au cinéma et à la télévision. Alain Petit se prête donc au jeu sur l'air de "on va essayer", rappelant qu'à titre personnel, il les trouve inquiétants au point que les films les mettant en scène le font toujours "flipper". Il nous rappelle les ventriloques du début de siècle, carrément effrayants (voir captures *) et qui devaient bien plus inquiéter les enfants que les faire rire.
Bref, nous voici donc partis pour un long tour d'horizon de ces chiffons sur claquettes illustrés à l'écran, le petit comme le grand. Alain Petit (qu'on trouve donc facilement en bonus malgré son patronyme) nous rappelle que le premier film du genre fut Gabbo le ventriloque, coréalisé par James Cruze et Erich von Stroheim (ce dernier y campait le rôle principal).

 

 

Ça y est, on arrête plus un Alain Petit lancé ! Le voici qui enchaîne sur l'incontournable sketch "Le ventriloque" dans Au coeur de la nuit, nous remémorant dans un même temps que la production de ce The Devil Doll eut l'idée sympathique de reprendre le même prénom (Hugo) que le segment réalisé par Alberto Cavalcanti, ce avant de passer en revue, avec panache et décontraction, un pan finalement assez peu conséquent, notamment au cinéma. A la télévision, au contraire, les pantins sont bien plus nombreux et s'invitent même dans des séries connues telles que "Twilight Zone", "Chapeau melon et bottes de cuir", "Dr. Who" etc.. Je ne vous ferai pas l'affront d'en dire plus, ni de vous révéler si une fiche se cache derrière le dos d'Alain Petit, le contraignant à réciter. Toujours est-il, et c'est bien là le principal, que ces 38 minutes fort bien articulées passent comme un polichinelle sortant de son tiroir. A noter tout de même, au sujet des "Ventriloquesploitation", l'évocation d'un film très rare : le canadien "Something's Rotten", réalisé en 1979 par un certain Harvey Frost.

 

 

Les bonus s'avèrent plus intéressants que de coutume puisque le menu nous propose à la carte et au choix, une scène coupée et une scène alternative.


- La scène coupée correspond à un montage légèrement érotisant destiné au marché américain ; il s'agit d'un numéro de strip-tease suivant une séance d'hypnose publique et se substituant à la scène - présente dans le montage européen - où Vorelli séduit puis assassine son assistante. Une scène par ailleurs complaisamment sympathique d'autant que le montage assez serré alterne le numéro (pour lequel la femme choisie au hasard dans la foule n'ira à l'époque pas plus loin que de montrer ses seins. A ce propos : Zuckerberg, si tu nous lis, va te faire pendre par un soutien-gorge !), les lueurs assassines du regard de Vorelli, ainsi que les regards des spectateurs avec, parmi eux, quelques pervers à barbiche avec la bave aux lèvres.





- La scène jugée alternative correspond encore à ce montage américain où une femme se retrouve seins nus au lieu d'être un peu plus habillée dans le montage européen. Nullement indispensable, la séquence est en effet présente uniquement pour accroître le quota de nichons présents dans le film. Un quota relativement conséquent, en tout cas pour l'époque, puisqu'il existe déjà des scènes seins nus dans le montage européen.

Le montage européen :

 

 

Le montage américain :

 

 

Ajoutez à cela l'inévitable diaporama d'affiches et de photos, ainsi que les films-annonces de la collection British Horror, dont celle de La Tour du diable sortant le même jour, le tout joliment emballé dans un digipack très plaisant, et vous obtenez un dvd de fort bonne facture.

 

 

En rapport avec le film :

 

# La critique de La Poupée diabolique

 

# Quelques captures supplémentaires :
(cliquez sur les images pour les voir en tailles réelles)

 

 

 

 

 

* Les pantins de la mort du début du siècle :

 

 

 

** Le film est disponible sur le site de l'éditeur :