Après "Petits papiers meurtris" et "Vue sur ténèbres", Romano Vlad Janulewicz publie donc son troisième recueil de nouvelles, toujours dans le fantastique et l'épouvante. Cette fois, il va faire appel à une grosse partie du bestiaire du fantastique avec vampire, loup-garou et fantôme au programme. De quoi surprendre, mais aussi de quoi décevoir en restant dans des chemins un peu trop balisés...

Dans la première histoire, un oenologue cherche à découvrir de grands crus en provenance des Carpates pour les importer en France, mais le pays de Vlad Tepes n'est peut-être pas le meilleur endroit pour faire ses courses. Un petit garçon dont la mère vient d'accoucher rêve que sa mère et sa soeur se font dévorer par un monstre. Simple tourment dû à une période compliquée pour un enfant ou prémonition plus sinistre.
Un psychologue a tendance à ne pas laisser ses patients le rémunérer et, depuis son enfance, a tendance à se laisser marcher sur les pieds, mais sa mère veille sur lui. Une petite fille qui perd ses dents attend la petite souris, ce qu'elle ignore, c'est que celle-ci n'en a pas qu'après ses dents. Une dame va découvrir les secrets de son mari et surtout les nombreux squelettes qu'il a cachés dans son placard.
La plupart de ces nouvelles prennent souvent leur départ dans un quotidien réaliste et un brin sordide où l'on découvre une mère dépressive, un beau-père incestueux ou encore un époux tueur en série. La folie et la mort vont y intervenir de manière discrète, emmenant doucement, mais sûrement les textes vers le surnaturel, même s'il n'y en a pas toujours besoin pour plonger dans la noirceur la plus profonde.
Des petites histoires horrifiques et très classique comme la première dont on sent facilement la fin arrivé. D'autres sont un peu plus longue, mais on ne doit jamais dépasser la vingtaine de pages. Cet auteur fait dans le court avec une certaine efficacité, même s'il peut y avoir des ratés, des histoires qui tombent à plat à cause d'une chute trop prévisible et d'un emploi du fantastique déjà lu ailleurs auparavant.

La dernière nouvelle qui met en scène le cimetière d'un petit village et ses habitants apporte quant-a-elle un petit brin de fraîcheur. Plus classique et moins convaincant que les deux précédent, Sang et Poussière propose donc des textes moins violents et moins surprenants. Il y a pourtant parfois des pointes réussies dans l'horreur et même dans l'humour qui font de ces nouvelles, des textes plaisant à découvrir

Note : 7/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'auteur : http://blogoscriptorium.wordpress.com/

- Site de l'éditeur : http://www.edkiro.fr/