Virginie Despente
Les années 60's, les années plastique. Tout en plastique : les mobiliers, les vinyles et les premières capotes anglaises. Le plastique, tout en plastique. Les petits christs que l'on trouve à Lourdes, les vierges que l'on peut acheter dans les magasins de bondieuseries. Plastic Jésus, livre de Poppy Z. Brite, écrit dans les années 90's sur les années soixante donc. Et dans les années soixante qu'est-ce qui était plus célèbre que les Christs en plastic eux même... Les Beatles bien sûr ! Dans ce livre, l'auteure nous replonge au coeur de la Beatlemania. Enfin, pas vraiment... En faite, Brite semble obsédée par la mort du plus Rolling Stone des Beatles, John Lennon, mythique personnage s'il en est, assassiné le 9 décembre 1980 à 20h45 sous le porche du Dakota Building par un schizo qui se prenait pour lui. Lennon tué par lui-même ? Belle image que Poppy Z. Brite tente vainement d'exploiter ici. Ce ne sont donc pas ici les Beatles, mais les Kyds et le couple Lennon et Mac Cartney s'appelle Seth Grealy et Peyton. Ils sont homosexuels, drogués bien sûr, et leur fin est toute aussi tragique que la réalité. Bref, Brite projette ses démons et ses fantasmes dans un livre sans grand intérêt malgré un style maîtrisé mais somme toute moins troublant qu'à l'habitude. Si vous êtes habitués à lire du Poppy Z.Brite, vous ne trouverez ici ni vampire, ni Zombie et encore moins le goût fabuleux de la décadente ivresse de la fée verte. C'est une plume toute édulcorée qu'utilise l'auteure, oubliant les détails qui font tout le charme de son style, s'éloignant du fantastique pour nous livrer un livre plutôt niais qui ne plaira qu'aux fans de Lennon (et encore pas sûr !) ou bien à ceux qui aiment suivre les soirées de débauche des Rock stars. Dans le genre, on a vu plus intéressant. Pour ceux qui n'ont jamais lu du Brite passez votre chemin car ce livre n'a pas la couleur, ni l'odeur du Brite. Il se lit vite et encore une fois ne soulève que rarement des émotions. L'histoire d'amour homosexuelle est très belle et c'est la seule chose qui est intéressante dans ce livre. Nous pourrions le lire comme une sorte de libération sexuelle et comme un appel à la tolérance. C'est ce qui sauve le livre et qui en fait malgré tout un bel ouvrage. Le diable vauvert a décidé de le publier avec des dessins de Brite elle-même. Personnellement, je préfère quand elle écrit... Ce livre s'adresse donc aux plus romantiques d'entre vous, à ceux qui aiment les belles histoires d'amour ou bien à ceux qui aiment les Beatles et qui seraient intéressés de voir comment un mythe peut se réécrire. Pour les autres, dans la collection Librio un euro, il y a ce très bon livre de François Duray sur les quatre garçons dans le vent qui est passionnant. A lire en écoutant le White Album des Beatles, celui là même qui servit de bande son pour les assassinats perpétués par Charles Manson qui voyait dans cette musique un appel du diable... Note : 2/10Le Cimmerien A propos de ce livre: - Site de l'éditeur
Les années 60's, les années plastique. Tout en plastique : les mobiliers, les vinyles et les premières capotes anglaises. Le plastique, tout en plastique. Les petits christs que l'on trouve à Lourdes, les vierges que l'on peut acheter dans les magasins de bondieuseries. Plastic Jésus, livre de Poppy Z. Brite, écrit dans les années 90's sur les années soixante donc. Et dans les années soixante qu'est-ce qui était plus célèbre que les Christs en plastic eux même... Les Beatles bien sûr ! Dans ce livre, l'auteure nous replonge au coeur de la Beatlemania. Enfin, pas vraiment... En faite, Brite semble obsédée par la mort du plus Rolling Stone des Beatles, John Lennon, mythique personnage s'il en est, assassiné le 9 décembre 1980 à 20h45 sous le porche du Dakota Building par un schizo qui se prenait pour lui. Lennon tué par lui-même ? Belle image que Poppy Z. Brite tente vainement d'exploiter ici. Ce ne sont donc pas ici les Beatles, mais les Kyds et le couple Lennon et Mac Cartney s'appelle Seth Grealy et Peyton. Ils sont homosexuels, drogués bien sûr, et leur fin est toute aussi tragique que la réalité. Bref, Brite projette ses démons et ses fantasmes dans un livre sans grand intérêt malgré un style maîtrisé mais somme toute moins troublant qu'à l'habitude. Si vous êtes habitués à lire du Poppy Z.Brite, vous ne trouverez ici ni vampire, ni Zombie et encore moins le goût fabuleux de la décadente ivresse de la fée verte. C'est une plume toute édulcorée qu'utilise l'auteure, oubliant les détails qui font tout le charme de son style, s'éloignant du fantastique pour nous livrer un livre plutôt niais qui ne plaira qu'aux fans de Lennon (et encore pas sûr !) ou bien à ceux qui aiment suivre les soirées de débauche des Rock stars. Dans le genre, on a vu plus intéressant. Pour ceux qui n'ont jamais lu du Brite passez votre chemin car ce livre n'a pas la couleur, ni l'odeur du Brite. Il se lit vite et encore une fois ne soulève que rarement des émotions. L'histoire d'amour homosexuelle est très belle et c'est la seule chose qui est intéressante dans ce livre. Nous pourrions le lire comme une sorte de libération sexuelle et comme un appel à la tolérance. C'est ce qui sauve le livre et qui en fait malgré tout un bel ouvrage. Le diable vauvert a décidé de le publier avec des dessins de Brite elle-même. Personnellement, je préfère quand elle écrit... Ce livre s'adresse donc aux plus romantiques d'entre vous, à ceux qui aiment les belles histoires d'amour ou bien à ceux qui aiment les Beatles et qui seraient intéressés de voir comment un mythe peut se réécrire. Pour les autres, dans la collection Librio un euro, il y a ce très bon livre de François Duray sur les quatre garçons dans le vent qui est passionnant. A lire en écoutant le White Album des Beatles, celui là même qui servit de bande son pour les assassinats perpétués par Charles Manson qui voyait dans cette musique un appel du diable... Note : 2/10
Le Cimmerien
A propos de ce livre:
- Site de l'éditeur
