Django prépare ton cercueil
Titre original: Preparati la bara !
Genre: Western spaghetti
Année: 1968
Pays d'origine: Italie
Réalisateur: Ferdinando Baldi
Casting:
Terence Hill, Horst Frank, George Eastman, José Torres, Pinuccio Ardia, Guido Lollobrigida, Barbara Simon...
Aka: Trinita prépare ton cercueil / Viva Django !
 

Curieuse petite chose qu'est ce Preparati la Bara !, mettant en scène un Terence Hill encore vierge de toute grimace enzobarbonienne. Sorti en 1968, Preparati la Bara ! aura le privilège douteux d'être retitré Viva Django!, compte tenu de sa parenté plus ou moins opportuniste avec le film de Corbucci (j'y reviendrai), mais aussi Django Prépare ton Cercueil, afin de profiter du nom d'un Terence Hill devenu désormais donneur de baffes en chef.


La trame comme l'ambiance de Django Prépare ton Cercueil, disons le tout net, se rapproche davantage d'un Django que d'un Trinita. Joe (ou Django selon les versions), est un homme à tout faire pour un politicien plus ou moins clair. Alors qu'il convoie de l'or avec une bande de potes et sa femme, il se fait braquer par une bande de pillards. L'or envolé, sa femme et ses copains massacrés, Joe / Django n'a plus que ses yeux pour pleurer, sans parler d'une balle dans le corps. Cinq ans plus tard, Joe / Django est un bourreau dans une petite ville. Vêtu d'un costume noir chipé à Franco Nero, il prépare les condamnés à mort en vue de leurs pendaisons. Mais en vérité, il ne fait que recruter une bande de durs à cuir, afin de procéder à sa vengeance et récupérer l'or...

 


Ton résolument sérieux et un Terence Hill monolithique, voila le menu de Django Prépare ton Cercueil. Il faut avouer que le titre Viva Django serait somme toute pertinent, tant notre ami Terence Hill évolue parmi les cercueils, tout de noir vêtu, avant de faire cracher la mitrailleuse lors d'un final expéditif. Mâchoires serrées, fine gâchette et barbe de trois jours, notre clone de Django fait également dans le sous-Franco Nero avec plus ou moins de bonheur. Ferdinando Baldi est à l'avenant, cadrant un cimetière dès qu'il le peut, pendant que des mélopées à la trompette enveloppent le tout.
Passée cette rigolote impression d'un film oscillant entre l'hommage respectueux, la suite solide ou le plagiat infâme, Django Prépare ton Cercueil se regarde sans déplaisir et s'avère assez solide. Les fusillades sont bien assurées, la poussière vole et le film dispense quelques instants de noirceur, sans pour autant atteindre les envolées crapoteuses de Corbucci. Et bien sûr, joie et bonheur, il faut citer un homme sans qui ce film ne serait pas le même : George Eastman ! Le futur Antropophageous campe ici un sbire de seconde catégorie, mais avec quelle classe et quel charisme ! Surplombant le casting de sa haute taille, lançant des regards sinistres, riant comme un possédé, ses apparitions ont un je-ne-sais-quoi de jubilatoire qui tend à tirer Django Prépare ton Cercueil vers le haut.

 


S'intercalant tant bien que mal dans deux franchises déjà déglinguées, Django Prépare ton Cercueil est un moment plaisant, bien qu'un peu trop bavard à mon goût. A noter qu'à ce propos, la version allemande nous gratifie de voix-off qui semblent être rajoutées par rapport à la version originale. L'ayant vu en version allemande, ceci explique peut être cela. Pas un grand film néanmoins, mais une petite curiosité bien agréable.

 

Le Cénobite cinglé !
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