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"Simples Images" au Brady
Écrit par Mallox   

Le film de Stefan Thibeau est une fiction qui s'inspire de faits divers dramatiques et tente de démonter le mécanisme psychologique des pulsions pédophiles. Il sera projeté au cinéma Le Brady, le 3 octobre prochain à 17h30.

 

Grâce à ce cher Noël Godin, le film "simples images" sera donc projeté à Paris au cinéma Brady (le cinéma de Jean-Pierre Mocky)

 

 

SIMPLES IMAGES


"un film joyeusement subversif qui rappelle l'esprit frondeur de Jean-Pierre Mocky" - Noël Godin

Un film de Stefan Thibeau
avec Georges Kelessidis, André Debaar, Jean-Claude Derudder, Christophe Hespel, Aline Dupont, Laetitia Bolognino, Roland Thibeau, Annie Rak, Patrice Brulard, Marie-Claire Lefevre, Enzo Angelozzi, Aline et Florent Veys, Sébastien Vander Eyken...

 

 

- Le point de vue de Théophile de Giraud :

Au niveau du scénario, des dialogues, de la mise en scène et du montage, il est vraiment bien foutu et frappe juste. Il faut vraiment en finir avec le manichéisme hypocrite qui entoure la question de la pédophilie. Ca vaudrait la peine de ficeler un dossier pour obtenir des financements auprès de la Communauté Française et en faire un téléfilm bien percutant.
Bravo aussi pour les propos tenus par Stefan dans l'interview proposée en bonus : 100% d'accord avec lui ! Très bien d'oser pointer la responsabilité parentale et de dénoncer la sotte vacuité des médias sur ce thème. Bravo encore pour la volonté de comprendre pour mieux désamorcer plutôt que de juger pour naïvement se déculpabiliser.

- Point de départ du film :

Pour la préparation et le tournage du film "simples images" Stefan Thibeau le réalisateur s'est inspiré des événements survenus le 10 Juin 2006 à Liège
En effet l'enlèvement de Stacy et Nathalie Mahy a joué un rôle primordial dans l'écriture de cette fiction.
L'auteur s'est inspiré des personnages réels et en a fait des personnages de fiction au final très éloigné de la réalité
"Là où le monde réel se change en simples images, les simples images deviennent des êtres réels"
La phrase de Guy Debord prend ici tout son sens, le film parle d'une histoire similaire vue à travers les yeux d'un journaliste d'investigation joué par Jean-Claude Derudder
Le film s'inspire aussi du lynchage survenu en Angleterre lors de la publication de pédophiles récemment mis en libertés
Réalisé avec ses proches et ses amis, le film entend pointer du doigt le rôle des médias qui diabolisent les auteurs d'actes criminels avant même de connaître tous les faits.

- Exemple - Le cinéma comme excuses :


Kim de Gelder âgé de 20 ans inculpé pour l'assassinat de deux bébés et d'une puéricultrice dans une crèche
Lors de l'agression, le jeune homme aurait eu le visage peint en blanc, les yeux cernés de noir et les cheveux teints en rouge, faisant s'interroger sur son affiliation éventuelle à une secte ou son intention de mettre en pratique un jeu de rôles sanglant inspiré d'une bande dessinée ou d'un film américain.
Comme pour le massacre à Columbine où la faute était rejetée sur le film Matrix, les médias tentent de faire un parallèle entre le cinéma et l'influence qu'il a sur des jeunes
"Les témoins se contredisent à cet égard, certains disent qu'il était maquillé, d'autres pas. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'était pas maquillé au moment de son arrestation. Je pense que la piste du Joker est sans doute une fausse piste", a dit le procureur.
Ces tentatives ont pour but de banaliser ces actes et de trouver une cause simpliste aux malheurs des jeunes

- Comment jouer un tel personnage ? :

Georges Kelessidis joue ce pédophile remis en liberté et qui voit cette libération remise en cause par la population dont la soif de "justice" est attisée par un homme politique d'extrême droite (André Debaar)
"dans ce film, je mets l'accent sur la responsabilité des parents, explique le réalisateur. A l'époque du drame, j'ai été particulièrement choqué de voir que les parents se trouvaient encore dans un café à 3h du matin alors que les enfants jouaient seules à l'extérieur."
Dans ce film les victimes ne sont pas toujours celles qu'on croit et les coupables se révèlent plus humains que les majorités bien pensantes.
"Georges Kelessidis a éprouvé quelques difficultés avec ce rôle, justement parce qu'il est père d'une petite fille." Je me souviens de ce qu'il m'a dit : "on risque de trouver ce gars sympathique" je lui ai répondu : "C'EST LE BUT"

 

 

Simples images a bénéficié d'un budget serré : nous n'avons reçu aucun subside.
"je pense, vu le sujet, qu'il aurait été impossible d'en avoir. Mon modèle est John Cassavetes un réalisateur qui n'hésitait pas à s'endetter pour réaliser ses films. De grands films ont été faits avec peu de moyens. Le manque d'argent est bénéfique à la concrétisation d'un film"


* Où et quand ? :


Le 3 octobre · 17:30 - 19:30
Lieu : Le Brady - 39 boulevard de Strasbourg 75010 Paris