
En 2010, Darkness Fanzine fête son grand retour après 20 ans d'absence. Ce nouveau numéro est consacré à la "Violence et censure au cinéma en France".
Petit retour sur Darkness Fanzine après lecture :
Ce fanzine, en tout cas ce numéro, si on peut l'appeler ainsi tant il semble aussi complet qu'un livre en bonne et due forme, est exceptionnel !
Difficile ici de synthétiser tout ce qu'il y aurait à en dire au risque non seulement de vulgariser des propos on ne peut plus pertinents de membres rédactionnels qui le sont non moins, et de trop en dire également sans en dire suffisamment sur ce qu'il recèle d'informations, de dissection en son sein.
Du haut de ses 71 pages, ce numéro 11 de Darkness Fanzine, aborde un thème quasi-abyssal : celui de la violence et de la censure au cinéma. Disons pour résumer que l'on trouve dans la succession d'articles autant complets en dissections, en contradictions, qu'en nombre d'intervenants et de points de vue, précis, argumentés, ce, sur un rythme échevelé, de quoi se nourrir d'une traite (tant il est difficile d'en décrocher) ou en plusieurs phases de lecture, plus fragmentées. Quelque soit la façon dont on l'abordera, on apprendra de cet excellent ouvrage, nombre de choses que l'on ignorait jusque là tandis que l'on croyait tout savoir, ou presque.
Le nombre de films évoqué est impressionnant. La mise en exergue de toutes les violences, physiques, morales, sociétales, techniques (plein-champs/hors-champs) est parfaite, complémentaire et alimentée autant d'exemples que de textes de loi, de règlements et de commissions ; La violence cinématographique et les diverses formes de censure sont décortiqués par nos 12 laborantins ayant collaboré au numéro de façon épatante.
Cerise sur le gâteau : on a droit en fin de numéro, à un bel inventaire non seulement sur tous les films interdits depuis mars 2004, mais en sus, sur les revues (Wampir, 1967 - Midi-Minuit Fantastique, 1962 - Creepy, 1969 , ...) consacrées au cinéma de genre et qui l'ont été tout autant.
Darness Fanzine # 11, "Violence et censure" est à ne rater sous aucun prétexte !
On peut le commander directement ici :
http://www.sinart.asso.fr/darness-11-23980 (Le prix est même passé de 8 à 6€ !)
* Ce numéro exemplaire sera suivi de deux autres opus déclinant sur le même thème, les problématiques passionnantes du sexe (2011), de la politique et de la religion (2012) à l'écran. Tout un programme...

En juillet 1986, le premier numéro de DARKNESS FANZINE voit le jour. En réalité, une compilation d'une vingtaine de photocopies proposant des ersatz de critiques cinématographiques sans grand intérêt. Le Festival du film super 8 fantastique organisé par la revue cinématographique MAD MOVIES est l'occasion d'exploiter les arcanes du cinéma amateur et de faire évoluer le fanzine sur une thématique. Cette nouvelle ligne éditoriale accouche d'un numéro spécial. Mais l'originalité n'est pas encore très évidente. Il faut attendre le huitième numéro pour enfin détecter une véritable plus-value. En mars 1989, l'arrivée d'un collaborateur de qualité relève le niveau des articles proposés. C'est ainsi que ce premier vrai numéro de DARKNESS propose un dossier spécial sur le festival de l'imaginaire de Clermont-Ferrand ou encore un reportage sur la cérémonie des Torix visant à récompenser les films super 8 du monde entier. Malgré cela, la vente de ce numéro reste un échec à l'image de la crise du fanzinat traversée par les bien trop nombreuses revues de ce type.
En novembre 1989, DARKNESS réitère et persévère en proposant un numéro charnière consacré quasi-exclusivement à la censure. Cette expérience réussie ancre définitivement le fanzine sur toutes les questions relatives au contrôle de l'image. En mai 1991, DARKNESS livre un hommage aux mimes qui ont donné vie à nos plus belles peurs : du monstre de Frankenstein à la créature d'Alien ! Très peu distribué, le dixième et dernier numéro ne connaît pas le succès de son prédécesseur.
Seize ans plus tard, la révolution virtuelle a balayé de nombreux magazines. Pourtant, Didier Lefevre a su tenir bon. MEDUSA FANZINE, né à la fin des années 1980, a poursuivi l'aventure en rejetant les modes tout en empruntant fort habilement les chemins proposés par les nouveaux médias. Suivant son sillage, DARKNESS tente aujourd'hui une résurrection sur la toile avant, peut-être, de reprendre la route. C'est la création d'une page MYSPACE en mai 2007, le vecteur de quelques critiques mises en ligne et l'ouverture d'un groupe sur FACEBOOK pour relayer le retour progressif du fanzine sur la scène toujours aussi saturée. Tout cela avec un objectif : celui de revenir en 2011 avec un onzième numéro papier, 20 ans après le dernier numéro imprimé...
Pour l'occasion, de nombreux collaborateurs, professionnels et amateurs, ont uni leurs efforts pour offrir un 11ème numéro complet tout entier consacré à la violence et à la censure au cinéma en France.
Edité et diffusé par l'association Sin'Art, ce numéro sera disponible d'ici à la fin de l'année 2010, en ligne ou dans certaines librairies partenaires.
* Pour en savoir plus ou commander le fanzine (72 pages) :
- Sur Sin'art :

- Sur le site de Darkness-fanzine :

- DARKNESS FANZINE sur facebook :

- www.myspace.com/darknessfanzine
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