Tarzan à New-York
Titre original: Tarzan's New-York Adventure
Genre: Aventures , Exotisme
Année: 1942
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Richard Thorpe
Casting:
Johnny Weissmuller, Maureen O'Sullivan, Johnny Sheffield, Virginia Grey, Charles Bickford, Paul Kelly, Chill Wills, Russel Hicks...
 

Bien peinards dans leur petit éden personnel en haut de l'escarpement de Mutia, Tarzan, Jane et Boy voient apparaître dans le ciel un oiseau de mauvais augure, un bel oiseau de métal vrombissant et finissant par atterrir on ne sait trop comment dans un coin de jungle. Si les deux adultes de la famille sont bien décidés à le faire fuir, Boy, lui, est fasciné et aimerait le voir de plus près et même grimper à bord.
A peine débarqués, Buck, un directeur de cirque ne s'embarrassant guère de scrupules, Montford, un dompteur un peu fantasque et Shields, le pilote sympathique, se voient intimer l'ordre par Tarzan de reprendre la voie des airs dès le lendemain. Venu là pour capturer des fauves, Buck est bien décidé à suivre ses projets mais en échafaude d'autres lorsqu'il découvre les talents de Boy en dressage d'éléphants. Un coup de main des Jaconis plus tard (les terribles sauvages éliminant – croient-ils – la menace Ju-Ju de Tarzan et de sa compagne en les faisant chuter d'une liane), Boy est embarqué dans l'aéronef et prend la direction de l'Amérique, au-delà du grand océan. Sauvés par Cheeta, ses parents adoptifs décident de faire le même voyage et de découvrir New-York.

 

 

Est-ce parce qu'ils avaient épuisé le filon des aventures africaines de l'homme-singe ? Est-ce par une envie de les faire rebondir une ultime fois pour la MGM (Johnny Weissmuller poursuivant ensuite ses aventures avec la RKO) ? En tout cas, l'idée de plonger ce grand sauvage blanc dans la civilisation américaine des années 40 n'était pas mauvaise en soi, tant les contrastes sont forts entre son monde et son mode de vie et ceux qu'il découvre de façon forcée. Première épreuve : les vêtements. Le costume ne va pas de soi pour un athlète habitué à se pavaner de liane en liane en poussant de grands cris et pourtant il s'y fera assez vite, aidé par les encouragements de Jane. Deuxième épreuve, bien plus ardue : comprendre que nombre de gens ne sont motivés que par l'argent et prêts à tout pour faire fortune, y compris au kidnapping. Enfin, la rencontre avec la justice et ses méandres ne se fera pas sans mal, même si un juge débonnaire et amateur de pêche viendra faciliter les choses.

 

 

L'Amérique est à double face dans ce film : d'une part, cette "jungle de pierre" (comme l'appelle Tarzan en la découvrant du ciel) peut se montrer plus dangereuse que le monde équatorial dans lequel il évolue ; d'autre part, elle est quand même peuplée de braves gens qui respectent les autres et essaient de régler les problèmes qui se posent avec beaucoup de bonne volonté, parfois au péril de leur vie. Des personnes simples, parfois anonymes, séduites en tout cas par le côté pur et la droiture de Tarzan tout comme par les facéties de Cheeta. Car dans une ville comme New-York, la présence d'un chimpanzé ne passe pas inaperçue et est l'occasion de multiples scènes où il vole la vedette au héros en titre, en faisant force pitreries et en poussant son rire moqueur. Des séquences sympathiques mais un peu répétitives, idéales dans le cadre d'un spectacle familial mais laissant l'amateur d'aventures sur sa faim.

 

 

Heureusement, quelques injustices bien senties pousseront Tarzan à sortir de ses gonds et de son veston pour gravir des immeubles, "voler" de toit en toit, monter sur le pont de Brooklyn, en sauter pour réaliser un plongeon vertigineux, faire voltiger un avocat, etc, sous le regard ému et confiant de sa belle, sûre de sa victoire finale (elle avait probablement lu le scénario jusqu'au bout).
Tout cela est bien gentil mais finalement trop gentillet. Les tribus de guerriers sanguinaires qui venaient pimenter le spectacle sont ici quasi absentes et manquent cruellement ; et les enjeux sont trop prévisibles pour qu'on y croie un seul instant. Les salopards de cette aventure, une fois encore proche de l'esprit des sérials, sont bien campés mais on sait bien qu'ils ne pourront garder Boy dans leurs griffes puisqu'il fait partie de la famille de Tarzan et que celui en est le chef, mâle dominant et protecteur parfois réduit à obéir à Jane mais le plus souvent pour un résultat assez peu probant.
La fin d'un cycle est proche avec cet épisode des aventures du héros d'Edgar Rice Burroughs, et les dialogues tournant autour de la taille des poissons entre le juge placide et l'homme-singe engoncé dans son costume édulcorent un peu plus l'histoire et l'ennui n'est pas loin. Restent, au rayon des constantes sympathiques, une fin où les éléphants prennent encore une fois la place d'auxiliaires de Tarzan et lui prêtent main forte pour stopper les bandits et permettre la reconstitution du noyau familial. Une fin quasi identique à toutes les autres, les pachydermes étant quasi-systématiquement appelés à la rescousse pour vaincre l'ennemi, qu'il fut cannibale ou directeur de cirque.

 

 

Bigbonn

 

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