Adios Sabata
Titre original: Indio Black, sai che ti dico: Sei un gran figlio di...
Genre: Western spaghetti
Année: 1970
Pays d'origine: Italie / Espagne
Réalisateur: Gianfranco Parolini
Casting:
Nieves Navarro, Yul Brynner, Dean Reed, Ignazio Spalla, Gérard Herter, Sal Borgese...
 

Sabata et sa bande profitent de la Révolution mexicaine pour voler un chargement d'or. Bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu...
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'"Adios Sabata" fut tourné avant "Le Retour de Sabata". Tout pourtant indiquait qu'"Adios Sabata" était une conclusion, sinon une sortie. Yul Brynner ("Les 7 Mercenaires") remplace Lee Van Cleef, l'humour est moins présent, Sabata a moins de gadgets et tire à la winchester (trafiquée tout de même) plutôt qu'au flingue à quatre canons, et le titre lui-même annonçait une finalité. Et bien non, c'est bien entre "Sabata" et "Le Retour de Sabata" que s'intercale ce film curieux. A noter d'ailleurs qu'"Adios Sabata" s'appelle parfois Indio Black, ce qui ne fait que confirmer sa place à part dans la trilogie.

 


A première vue, il faut avouer que ça ne paye pas de mine, "Adios Sabata", tétanisés que nous sommes devant Yul Brynner et son ignoble chemise à franges. Pourtant très vite, le film va prendre son ton. "Adios Sabata" sera sérieux, violent, sec et moins loufoque. Pas de gadgets improbables ici, Sabata est minéral, tire vite et beaucoup, et ses compagnons sont fouillés et ont tous leur part d'ombre. Escudo par exemple (Pedro Sanchez, qu'on retrouve dans une flopée de westerns spaghetti), homme hirsute, ventripotent et vulgaire, qui tout en étant l'argument comique du film (il en faut bien un), se livre à des exécutions sommaires.
Mais le personnage le plus fascinant, c'est un étrange mercenaire à la chemise rouge. Un protagoniste intéressant, habile gâchette, qui lance des billes d'acier avec ses chaussures spéciales. Une idée bien barrée pour un personnage un peu enfantin, fasciné par la musique et presque muet (il s'exprime par grognements) qui se révèle impitoyable et touchant.

 

 

Un ton assez sérieux donc et un personnage de Sabata assez dur et froid, qui tire quasiment sur tout ce qui bouge. D'ailleurs il faut bien le dire, le film pète pas mal, jusqu'à un final explosif, où Sabata et ses trois compagnons doivent se défendre contre un régiment de soldats, possédant plusieurs mitrailleuses et même un canon. Yeah ! On retrouve un peu partout cette volonté de faire un western certes non dénué d'humour, ceci toujours du fait d'Escudo, mais sérieux et soigné.

Le scénario, bien que simpliste, s'avère assez large, touchant au western zapatta. On appréciera un clin d'oeil à "Django", avec le grand méchant de l'histoire qui aime à tuer des Mexicains avec sa carabine, à la manière du sadique Major Jackson dans le film de Corbucci. Même musicalement, nous avons une musique assez jolie qui rappelle un peu les accords d'un Morricone. C'est Bruno Nicolai qui la signe et on est loin, par exemple, des "pom polom pom pom" guillerets du "Retour de Sabata".
"Adios Sabata" est un très bon western, sec, poussiéreux et violent, offrant plusieurs moments de bravoure. Ceci pour peu que l'on accepte, le temps d'un film, de quitter le trouble Lee Van Cleef pour chevaucher aux côtés de Yul Brynner, autour duquel cet opus a sûrement été construit.

 

 

Le Cénobite Cinglé !
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