L'auteur des Lunes de Sang revient avec un roman qui avait été publié de manière discrète par les éditions de L'atelier de presse et qui ressort dans une édition remanié par l'auteur aux éditions Midgard. Si on est assez loin des aventures Evhral et Listak, la fantasy n'est pourtant pas loin, même si elle ici beaucoup plus sombre et violente et que les influences se trouvent du côté des frères Grimm, des contes de fées et de la littérature horrifique.Enfant malheureux qui redoute autant ses parents que ses professeurs et camarades de classes, Théo décide de s'offrir une nouvelle vie en fuguant pour aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Manque de chance pour lui, son chemin va croiser celui de Spectre, un assassin bien décidé à le ramener à sa patronne : une créature vivant à Cauchemar, le pays de tous les vices et de toutes les monstruosités.A peine la frontière entre ce monde et le nôtre franchie, l'horreur va commencer avec tout d'abord une auberge dans laquelle il vaut mieux ne pas s'arrêter, sauf si l'on a envie d'aller compléter le buffet des rares convives présent et des tenanciers. Puis la ville de Carnaval où l'on pend des hommes et où l'on empale des femmes devant un public réjouit de ces tortures, le quotidien de cette triste cité où il ne fait pas bon s'égarer.Et c'est sans compter le reste de ce pays où les forêts sont peuplées de créatures dangereuses telles qu'un loup géant ou une sorcière bien antipathique. Avec un compagnon de voyage qui n'est pas des plus agréables et se fiche de l'état de son prisonnier, du moment qu'il soit vivant, le périple de Théo et donc parsemé d'embûches et de chemins qui le mènent à une destination peu enviable qui devrait autant marquer la fin du trajet que celle de sa vie.Les références sont donc assez nombreuses puisqu'on peut remarquer une allusion au conte du Petit Chaperon Rouge, au magicien d'Oz ou encore à Hansel et Gretel, mais Anaïs Cros n'écrit pas uniquement un dictionnaire de contes de fée. Les personnages et les situations donnent vie à un roman à la limite de l'épouvante, évoquant bien plus Clive Barker et se mondes sinistres qu'un pays des merveilles, un lieu où la pluie semble tomber en permanence et où le mal savoure sa victoire.Dans ce roman, on trouve également une quête initiatique, celle de Théo, un garçon mal dans sa peau et à qui on le fait payer, qui d'une violence ordinaire va passer à une violence fantasmagorique face à laquelle il va devoir se révolter et grandir, comprendre qu'il doit évoluer face à ce qui l'entoure. C'est donc une métaphore finalement assez classique du passage à l'âge adulte qui sert de fil conducteur à ce roman.Même si le destin de Théo n'est pas si évident et que plusieurs semblent se dessiner. Et c'est peut-être là qu'est le soucis, car si la quête montre bien son évolution pour finalement l'oublier. Le final bien trop court ne nous en décrit pas assez, trop rapide pour s'attarder sur les nombreux points auquel Théo est confronté avant son départ. La conclusion est logique, mais peu surprenante, décevante même au vu de ce qui précède.Si le roman n'est pas sans en évoquer d'autres, notamment Le Talisman de Stephen King et Peter Straub, il trouve pourtant sa place dans l'oeuvre d'Anaïs Cros avec sa manière d'aller fouiller dans les stéréotypes pour mieux les réutiliser. Ici, l'auteur livre un roman plus court que d'habitude, mais rempli de rebondissement et n'hésitant pas à assombrir le classique roman de quête pour ados, livrant un roman de fantasy noir intéressant.Note : 8/10 Stegg A propos de ce livre : - Site de l'auteur : http://anaiscros.over-blog.fr/ - Site de l'éditeur : http://www.editions-lokomodo.fr/
L'auteur des Lunes de Sang revient avec un roman qui avait été publié de manière discrète par les éditions de L'atelier de presse et qui ressort dans une édition remanié par l'auteur aux éditions Midgard. Si on est assez loin des aventures Evhral et Listak, la fantasy n'est pourtant pas loin, même si elle ici beaucoup plus sombre et violente et que les influences se trouvent du côté des frères Grimm, des contes de fées et de la littérature horrifique.Enfant malheureux qui redoute autant ses parents que ses professeurs et camarades de classes, Théo décide de s'offrir une nouvelle vie en fuguant pour aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. Manque de chance pour lui, son chemin va croiser celui de Spectre, un assassin bien décidé à le ramener à sa patronne : une créature vivant à Cauchemar, le pays de tous les vices et de toutes les monstruosités.A peine la frontière entre ce monde et le nôtre franchie, l'horreur va commencer avec tout d'abord une auberge dans laquelle il vaut mieux ne pas s'arrêter, sauf si l'on a envie d'aller compléter le buffet des rares convives présent et des tenanciers. Puis la ville de Carnaval où l'on pend des hommes et où l'on empale des femmes devant un public réjouit de ces tortures, le quotidien de cette triste cité où il ne fait pas bon s'égarer.Et c'est sans compter le reste de ce pays où les forêts sont peuplées de créatures dangereuses telles qu'un loup géant ou une sorcière bien antipathique. Avec un compagnon de voyage qui n'est pas des plus agréables et se fiche de l'état de son prisonnier, du moment qu'il soit vivant, le périple de Théo et donc parsemé d'embûches et de chemins qui le mènent à une destination peu enviable qui devrait autant marquer la fin du trajet que celle de sa vie.Les références sont donc assez nombreuses puisqu'on peut remarquer une allusion au conte du Petit Chaperon Rouge, au magicien d'Oz ou encore à Hansel et Gretel, mais Anaïs Cros n'écrit pas uniquement un dictionnaire de contes de fée. Les personnages et les situations donnent vie à un roman à la limite de l'épouvante, évoquant bien plus Clive Barker et se mondes sinistres qu'un pays des merveilles, un lieu où la pluie semble tomber en permanence et où le mal savoure sa victoire.Dans ce roman, on trouve également une quête initiatique, celle de Théo, un garçon mal dans sa peau et à qui on le fait payer, qui d'une violence ordinaire va passer à une violence fantasmagorique face à laquelle il va devoir se révolter et grandir, comprendre qu'il doit évoluer face à ce qui l'entoure. C'est donc une métaphore finalement assez classique du passage à l'âge adulte qui sert de fil conducteur à ce roman.Même si le destin de Théo n'est pas si évident et que plusieurs semblent se dessiner. Et c'est peut-être là qu'est le soucis, car si la quête montre bien son évolution pour finalement l'oublier. Le final bien trop court ne nous en décrit pas assez, trop rapide pour s'attarder sur les nombreux points auquel Théo est confronté avant son départ. La conclusion est logique, mais peu surprenante, décevante même au vu de ce qui précède.Si le roman n'est pas sans en évoquer d'autres, notamment Le Talisman de Stephen King et Peter Straub, il trouve pourtant sa place dans l'oeuvre d'Anaïs Cros avec sa manière d'aller fouiller dans les stéréotypes pour mieux les réutiliser. Ici, l'auteur livre un roman plus court que d'habitude, mais rempli de rebondissement et n'hésitant pas à assombrir le classique roman de quête pour ados, livrant un roman de fantasy noir intéressant.Note : 8/10
Stegg
A propos de ce livre :
- Site de l'auteur : http://anaiscros.over-blog.fr/
- Site de l'éditeur : http://www.editions-lokomodo.fr/