Nightmare in Wax
Genre: Science fiction , Zombie , Horreur , Epouvante , Policier
Année: 1969
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Bud Townsend
Casting:
Cameron Mitchell, Anne Helm, Scott Brady, Berry Kroeger, John 'Bud' Cardos (Johnny Cardos), Victoria Carroll...
Aka: Crimes in the Wax Museum / Monster of the Wax Museum
 

Lors d'une soirée, Max Black, président des Studios Parangon, apprend que Marie Morgan, sa star fétiche, objet de toutes ses convoitises, va épouser Vincent Renard (curieusement appelé "Rinard" au générique de fin), un chef-maquilleur qui travaille pour lui. Ivre de jalousie (et ivre tout court), Block jette un verre de Brandy au visage de Renard au moment où celui-ci allume une cigarette, lui infligeant de graves brûlures. Peu après, Renard commence à vivre reclus avant de monter son propre musée de "cire". Petit hic : en moins de quatre mois, quatre actrices de la Parangon disparaissent, en plus d'un certain Tony Deen, maintenant fiancé à Miss Morgan. Il n'est pas difficile alors pour le détective en charge de l'enquête, de s'apercevoir que les stars disparues sont dans un même temps, ou presque, immortalisées dans le musée du maquilleur devenu borgne et au visage défiguré...

 

 

C'est donc sur un scénario signé Rex Carlton, lui-même producteur post-mortem de la chose, qu'évolue Nightmare in Wax. On connait plutôt bien le bonhomme puisque, après avoir écrit et produit "Le cerveau qui ne voulait pas mourir", il pondit les scripts et produisit deux films en cette année 1969 : celui-ci et "Blood of Dracula's Castle", réalisé quant à lui par Al Adamson avec il faut le dire, assez peu de bonheur. On retrouve du reste dans ces deux bobines des seconds couteaux "interchangeables", que ce soit Ken Osborne (qui retrouvera Scott Brady, dans "The Ice House" de Stuart E. McGowan puis "Five Bloody Graves" de Al Adamson) et John 'Bud' Cardos, futur réalisateur de L'horrible invasion, "The Dark" ou bien encore Mutant (Night Shadows).
Quant à Bud Townsend, auquel est confiée la mise en scène, c'est alors un vieux briscard qui a tourné quelques épisodes de séries telles que "Les aventuriers du Far-West", ce entre 1960 et 1966. Il trouve alors l'opportunité de se mettre le pied à l'étrier, et Nightmare in Wax sera suivi de "Terror House", une comédie horrifique réalisée en 1972, puis de Alice in Wonderland : A Musical Porno (une relecture polissonne et profonde du roman de Lewis Carroll) en 1976, ce avant "La prof joue et gagne" ou "The Beach Girls". Notons enfin que ces deux scénarios signés Rex Carlton (Nightmare in Wax et "Five Bloody Graves") semblent avoir pris la poussière un certains temps sur des étagères puisque ledit producteur/scénariste, submergé de dettes, se suicida en mai 1968, soit en pleine genèse de ce projet-ci.

 

 

On y retrouve un Cameron Mitchell qui n'a déjà, en 1969, plus rien à prouver en terme de talent : l'homme est un second plan rompu du cinéma hollywoodien et s'est illustré dans nombre de westerns allant de la série A à la série B. Il amorcera un virage viking en Italie avec "Le dernier des Vikings", "La ruée des Vikings", "Les Vikings attaquent" ou Duel au couteau, mais cette voie lui était presque prédestinée puisque dès le début des années 50, il faisait office de voix de Jésus Christ dans "La tunique". On se souvient aussi de son rôle dans Le baron vampire de Mel Welles ; tout ça pour dire que l'acteur n'en est pas à son premier méfait assassin avec Nightmare in Wax, d'autant que lui précède encore 6 Femmes pour l'assassin. Des rôles de déséquilibrés meurtriers qui feront plus tard la joie des amateurs d'horrifiques tordus, sadiques et déviants, a fortiori avec La foreuse sanglante (The Toolbox Murders).

Scott Brady, qui mène l'enquête, est lui aussi un vieux briscard (voir Une balle dans le dos, tourné par William Castle en 1949). Très à l'aise également dans le western, il enchaînera quelques collaborations au sein de cette petite communauté d'exploitation réunissant Al Adamson, John 'Bud' Cardos, Robert Dix, Ken Osborne, ou même encore Greydon Clark ("Satan's Sadists", "Five Bloody Graves", "Hell's Bloody Devils"). Il partage la même particularité que Cameron Mitchell, celle d'avoir fait de nombreux allers-retours entre le B-movie et le cinéma au budget plus conséquent : l'excellent "Dollars" de Richard Brooks ou encore le plus pénible "Les naufragés de l'espace" de John Sturges. Quoi qu'il en soit, sa prestation dans Nightmare in Wax est au niveau de l'enquête qu'il mène, c'est-à-dire, très routinière, pâle et sans surprise aucune...

 

 

Alors soit, Nightmare in Wax n'atteint jamais la qualité de "Crimes au musée des horreurs" d'Arthur Crabtree, lequel le précède de dix ans tout en demeurant plus sanglant et, somme toute, plus sadique. Il ne dépasse pas non plus "L'homme au masque de cire" (le remake de 1953 signé André De Toth) qui distillait un climat plus tendu et anxiogène. Même le (trop) méconnu Museo del horror (Le musée de l'horreur) de Rafael Baledón le dépasse à bien des niveaux, que ce soit dans le domaine du rythme, de la mise en scène et même de l'ambiance en général. Le titre est du reste assez trompeur, voire mensonger puisque, contrairement aux films cités avant, et sans doute par rapport au budget alloué, il n'est jamais question de cire mais d'un sérum inoculé qui transforme les gens pris au piège en zombies dépendant de la volonté de leur hôte vengeresque.
Du coup, malgré ses manques, Nightmare in Wax vaut avant tout pour son imagerie. A défaut de susciter la peur, il se regarde avec indulgence sinon avec ce petit plaisir indicible de se retrouver en terrain familier pour une agréable petite visite des lieux. Ni plus, ni moins.

 

 

Mallox

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