Wicked, Wicked
Genre: Horreur , Thriller , Psycho-Killer
Année: 1973
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Richard L. Bare
Casting:
Tiffany Bolling, Randolph Roberts, David Bailey, Scott Brady, Edd Byrnes, Diane McBain, Roger Bowen, Arthur O'Connell...
Aka: Le palace de l'horreur (Belgique)
 

Dans un prestigieux hôtel en bord de mer, des clientes blondes périssent sous les coups de couteau d'un groom dément...

 

 

Strabistes divergents ou presbytes avancés, dispensez-vous du visionnage de Wicked, wicked, le psycho-killer que n'aurait pas renié un Brian de Palma. Voire un William Castle puisque la seule notoriété dont dispose le film de Richard L. Bare concerne sa mise en scène gadgetisée : l'écran est splitté en deux du début à la fin, mais fusionne toutefois lors de très rares plans cinémascopés.

Le concept a de quoi attiser la curiosité des cinéphiles dégustateurs d'étrangeté. Au final, le résultat ne fonctionne qu'à demi. Logique.
Clairement, le procédé s'avère malin et efficace lors des homicides de Jason (Randolph Roberts). D'un côté, la perspective du maniaque, sapé en un Spirou démoniaque caché sous un horrible masque ; de l'autre, celle de la victime. Bare a la brillante idée de fondre les deux parties en un unique plan lorsque proie et prédateur se retrouvent face à face.

 

 

En revanche, lorsqu'il s'agit de dépeindre les scènes de remplissage, l'effet se révèle beaucoup moins pertinent, pour ne pas dire confus, avec une moitié gauche ne répondant pas du tout à sa droite.

Ainsi, un poulet taillant une bavette à son combiné téléphonique dans un bureau quelconque peut très bien se partager l'écran avec des nymphettes faisant trempette dans la piscine de l'hôtel. Et si tout ce beau monde se met à caqueter en même temps, c'est encore pire.
Cette sensation de lorgner continuellement dans deux sortes de caméras de surveillance trouvait pourtant tout son sens dans l'exploitation du cadre hôtelier. Dommage.

 

 

Une autre pertinence à relever concerne la trame musicale, constituée principalement de reprises de la musique du "Fantôme de l'Opéra". C'est qu'une résidente des lieux, vieille rombière aux rides hallucinées occupe tout son temps libre à reproduire la célèbre partition sur son orgue.
Un élément insolite qui s'impose finalement comme la meilleure trouvaille du film, lui conférant lors de ces scènes de pianotage répétés un cachet surréaliste, en plus d'être amusant.

1973 représente un précieux millésime pour la comédienne Tiffany Bolling. Outre sa participation à de multiples séries TV, c'est surtout l'année où cette charismatique blonde s'impose de façon définitive comme une ambassadrice incontournable du cinéma d'exploitation avec, à son palmarès, trois éminentes oeuvres composées du film de Bare, le "Bonnie's kids" d'Arthur Marks mais aussi et surtout The Candy Snatchers le chef d'oeuvre noirâtre de Guerdon Trueblood.

Victime privilégiée des tueurs en série semble-t-il, elle se verra traquée l'année suivante par un autre psychopathe en la personne d'Andrew Prine dans le très réussi Centerfold Girls de John Peyser.
A l'arrière-plan de sa lumineuse blondeur peut-on voir traverser de sacrées tronches du cinéma américain, tels les vétérans Leo Gordon, Edd Byrnes, ou encore le très westernien Scott Brady.
A condition de ne point loucher cela va sans dire.

 

 

Throma

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