Evil Aliens
Genre: Science fiction , Horreur
Année: 2005
Pays d'origine: Grande Bretagne
Réalisateur: Jake West
Casting:
Christopher Adamson, Emily Booth, Sam Butler, Jennifer Evans, Mark Richard Hayes, Jamie Honeybourne, Scott Joseph, Tree Carr...
 

Risquant de perdre son boulot, Michelle Fox, présentatrice - aux seins flirtant avec la caméra - d'une émission causant de phénomènes paranormaux, se voit contrainte de sauter sur le premier sujet venu pour alimenter son prochain reportage: au Pays de Galles, une femme est enceinte d'un alien. En effet, aimant se faire chevaucher parmi les dolmens du coin (elles me font marrer, ces idées loufoques), elle et son cavalier s'y sont faits agresser et abuser (depuis elle est en cloque) par une bande d'extraterrestres un peu cruels souhaitant anéantir notre belle espèce humaine. Accompagnée d'une joyeuse troupe compilant la pouffiasse, le geek, ou encore la tarlouze, notre journaliste part sur le terrain où ils seront bien assez vite confrontés à la famille de la victime et aux méchants aliens.

 

 

"Evil Aliens" a fait ses premiers pas au Marché du Film de Cannes, en 2005, présenté par un Jake West à qui l'on doit le très mauvais "Frères de Sang" (Whacked) et le semi-vampirique "Razor Blade Smile". Après un passage remarqué au festival de Gérardmer en 2008, il est tout d'abord retourné "back home" dans les salles anglaises puis est ensuite arrivé par le biais du DVD chez nos petits commerçants français. Ainsi, c'est en revenant du marché le béret de travers et le saucisson en poche que vous pourrez vous procurer ce film qui, clopin-clopant, se croit dans la droite lignée d'un "Evil Dead" ou d'un "Braindead" (il peut être utile de signaler avant que vous ne poursuiviez votre lecture, que cette intention ne reste que pure utopie).

Le premier bon point serait de reconnaître, en toute honnêteté, que l'on aimerait voir un film comico-gore de ce style, quelle qu'en soit la qualité, dans nos cinémas français. Faucher de l'alien en moissonneuse batteuse (hautement sportif), se faire sodomiser à la perceuse par un E.T, se prendre le pus d'un boutonneux en pleine face, ou encore assister à un duel dans la veine d'un bon western opposant la famille voisine des Leatherface à une poignée d'extra-caoutchouteux sont des choses contribuant à un spectacle que nous ne pouvons plus vivre, du moins rarement dans toute sa démesure, en salle hexagonale.

 

 

Mais, hormis ces petits détails et le malheureux sort auquel nous sommes voués, que reste-t-il de ce direct-to-video? Une longue exposition bavarde et pas forcément drôle, une réalisation vidéo énergique mais chiante car jamais stable et victime d'effets clipesques ne laissant s'évader qu'à de courts instants quelques beaux plans, une photographie aux allures d'un "porno de chez Dorcel", une B.O à laquelle je n'ai pas fait gaffe, et une tripotée de personnages pas très attachants (même si je sais qu'on ne leur demande pas forcément de l'être). Le film a aussi une fâcheuse tendance à être très répétitif, en particulier sur la fin, ne laissant plus de place à une quelconque surprise

Reste que c'est bien gorasse. Tout bon camarade de Zèderie appréciera ces arrachements de membres et autres (gre)goreries qui savent se présenter comme il le faut, de manière impolie et brusque. Quand ça gicle, ça gicle. Quand ça pète, ça pète. Non, de ce côté là, ne chions pas dessus, il y a de quoi être satisfait. A ce propos, le sort réservé à Emily Booth en ravira plus d'un. On retiendra aussi quelques bonnes idées d'ensemble telles que la connexion du vaisseau à la terre par des dolmens ou la conduite de ce dernier via le massage d'un cerveau.

 

 

"Evil Aliens", même si considéré par beaucoup comme un deuxième "Braindead" (si seulement il possédait ne serait-ce qu'une tentative d'égaler ce dernier), a un côté gros foutoir pas trop sympathique. Ce ne sont pas non plus les hommages à "Cannibal Holocaust" ou donc "Braindead" qui le sauveront de sa manière d'être. Nous saluerons tout de même les scènes rapportées dans le troisième paragraphe de cette chronique, qui valent à elles seules la lecture du film. En fin de soirée, ça passera tout seul. Tout seul, ça passera peut être avec une raboteuse pour arrondir les bords.

 

The Hard

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