Surveillance - Wild Side

 

 

Région : Zone All


Editeur : Wild Side

Pays : France


Sortie film : 30 Juillet 2008

Sortie dvd : 25 Février 2009


Durée : 94 min

Image : 2.35, 16/9e comp. 4/3

Audio : DTS 5.1 et Dolby Digital Stereo (anglais), Dolby Digital 5.1 (français)


Langues : anglais, français

Sous-titres : français


Bonus :

- "Jennifer Lynch : Sous Surveillance" : conférence de presse au Festival de Cannes 2008 (29')

- Fin alternative (6')

- scènes coupées (6')

- Latex Love - l'attaque de Keith et Tina

- Liens internet

- Galerie photos

 


Commentaire : En plus de la bonne surprise que constitue ce que l'on pourra qualifier de "Thiller Redneck" tordu à souhait, Wild Side nous régale une fois de plus. Le traitement de l'image est quasi-parfait et demeure on ne peut plus conforme aux intentions graphiques initiales, avec un grain fidèle à son support. Les contrastes sont somptueux, et éclatent de manière manifeste entre les scènes d'intérieur, plus froides et tamisées, et les flash-backs plus criards. Le son est lui aussi, on ne peut plus choyé, avec notamment cette piste en DTS qui retranscrit parfaitement le son feutré des interrogatoires, laissant ailleurs éclater de manière très large, spatiale même, toutes les dimensions sonores. De fait, les cris et les coups de feu s'avèrent d'autant plus efficaces. Tonitruants même, ils font très mal.
Les Bonus restent quant à eux assez légers, mais se suffisent à eux-mêmes. Autant ça finalement que les habituels remplissages sans intérêt dont nous avons parfois droit. Du reste, le film (très difficile à chroniquer sans déflorer ce qu'il recèle en son sein), ne mérite à mon sens pas trop d'explications. Il se regarde et même se savoure. La conférence de presse qui alterne image de tournage n'est pas mal du tout. Jennifer Lynch ne cache pas son admiration pour un papa à la notoriété écrasante, tandis que la trop rare Julia Ormond et Bill Pullman viennent apporter leur petit grain de sel. Pullman qui a tourné sous leur direction, apporte sa vision non négligeable, sur les différences dans leur approche cinématographique entre le père et la fille.
On est surpris par la fin alternative qui aurait franchement dévié le film de son sens, et encore plus étonnés d'apprendre que c'est Lynch père, effaré par une fin aussi amorale, qui aurait demandé à sa fille de la réécrire. Heureusement Jennifer Lynch décida de garder la sienne. Une scène coupée retient surtout l'attention : L'un des protagoniste étale du latex sur le visage d'un autre qui semble y prendre un plaisir proche du coït, ce qu'évoque Julia Ormond en parlant de "géante éjaculation" lors de la conférence de presse cannoise. Une seconde scène bien trop explicite a été -à juste titre- retirée, malgré sa grande efficacité.
Bref, l'apparente pauvreté des Bonus cache bien des richesses, et l'on tient là, une excellente galette, avec disons le, un film plutôt étonnant et réjouissant, en ces temps très formatés. Du très bon boulot !

 

 

Note : 8,5/10