Ange des ténèbres, L'
Titre original: The Unholy
Genre: Horreur , Possession , Satanisme
Année: 1988
Pays d'origine: États-Unis
Réalisateur: Camilo Vila
Casting:
Ben Cross, Ruben Rabasa, Nicole Fortier, Peter Frechette, Hal Holbrook, Trevor Howard, Phil Becker, Ned Beatty...
 

À la Nouvelle-Orléans, le père Michael tente de sauver un homme du suicide menaçant de se jeter du haut d'un building. Le jeune prêtre fait une petite chute de 17 étages mais, miraculeusement, survit et, mieux encore, sort complètement indemne de la chute.
Aussitôt, l'Archevêché le nomme pasteur de Ste-Agnès (celle qui aime qu'on lui pelote les fesses), une église fermée depuis trois ans à la suite du meurtre sauvage et inexpliqué des deux derniers beurres pasteurisés, deux prêtres.

 

 

À peine installé, Michael se rend compte qu'une entité profane filloniste a pris possession des lieux. Sera-t-il "l'élu" désigné pour affronter le Diable ? Sera-t-il assez fort pour affronter le démon médiatique ? Sera-t-il assez résistant pour ne pas succuber aux tentations du Mal à l'état pur et ne pas, par exemple, dépouiller les troncs de l'église dont les fonds sont destinés aux paroissiens ? Ou sera-t-il tout simplement la prochaine victime de l'émission "Ambitions" du maléfique Bernard, Tapi dans l'ombre, tout en cédant à l'égo de celui qui vit dans sa riche tour d'rivoire et Carré et chie dans ta bouche en criant "Calomnie ! T'aurais pas 50 000 à me prêter, s'il te plaît ?"

 

 

Film de pétasse ou film de brushing ? L'ange des ténèbres est un deux en un. Oui monsieur ! Non pas qu'on ait mis des perruques sur les têtes de Hal Holbrook ou de Trevor Howard, juste que c'est l'une de principales images qui reste en mémoire longtemps après vision du bidule. Concernant Trevor Howard the duck, le tournage de cette daube sous néons bleutés a dû le renvoyer devant l'éternel, soit, mais aussi le rappeler au bon souvenir de son rôle de Pope Leo dans le "Jeanne, papesse du diable", dans lequel il croisait Liv Ullmann déguisée en homme pour grimper, non pas un fidèle de l'église catholique, mais la hiérarchie de cette même église, si protectrice, si patriarcale... si pro-avortement, so pédophile parfois aussi... ça ne l'avait pas tué, le Trevor, ni d'y croiser Franco Nero burning Rom, en protecteur anti-migrants, ou encore la très sigtunesque Natasa Nicolescu, actrice un brin lechcu dont c'est le seul rôle. En revanche, les sondages affirment qu'il y a 66,6% de chances que L'ange des ténèbres ait tué l'acteur qui avait également réchappé de Opération Opium grâce à une cure de désintox, et que celui-ci soit juste après allé agoniser dans le rôle de "Pépé" dans "The Dawning" (1988). Alors, non, il ne s'agit pas d'un assassinat médiatique comme certaines mégères l'ont déclaré, et puis Trevor Howard n'a pas enfilé que les bons films au demeurant, on dit même qu'il a enfilé sa bite dans des recoins obscurs toute sa carrière durant. Cependant, les techniciens de The Unholy, conscients de tourner un navet, et par conséquent assez souvent occupés à se pogner devant l'actrice, jurent que ce sont les apparitions de Nicole Fortier, nue sous une chemisette mauve transparente, qui auraient outrageusement accéléré le rythme cardiaque de Papy Howard qui pour le coup, crut voir Satan personnifié(e).

 

 

Pour rester dans le domaine des acteurs plutôt connus, il n'est pas difficile de voir que Hal Holbrook, déjà bien rôdé par Rituals, "Fog" ou "Creepshow", ici dans le rôle de l'Archevêque Mosely, se fait chier comme à la messe. En fait, c'est simple, il n'a tant rien à jouer qu'on pourrait le prendre comme l'entité de ce navet profane. Quant à Ned Beatty en inspecteur de police, vu l'enquête qu'il a à charge, on s'attend à chacune de ses apparitions à le voir couiner comme un cochon.
Nicole Fortier, dont c'est le second rôle après "Scared Stiff", bon, on la voit, mais on ne la voit pas tant que ça non plus. Du reste, après ce film, on ne la reverra plus du tout. Faut dire que le réalisateur Camilo Vila, mondialement célèbre à la Havane, futur émigré aux États-Unis avant le fameux mur maritime construit durant l'ère Trump, en 2018, pour éviter l'immigration massive en provenance de Cuba, ne la filme qu'à moitié à poil, façon "Les nichons de l'Enfer", avec une sorte de soufflerie dans les cheveux censée la rendre aussi spectrale qu'un sèche-cheveux volant démoniaque.

 

 

Mais le héros de The Unholy (Un au lit, 1988) n'est autre que Ben Cross, dans le rôle du père Michael, confronté au Mal. Il est le 3ème prêtre qu'on affecte à l'église Sainte-Agnès après les morts violentes du père Dennis et du père Collins (Ruben Rabasa), ce dernier étant décédé de mort naturelle, la gorge arrachée. On nous présente le père Michael comme un heureux élu de Dieu, un chantre du Bien ayant survécu à une chute de plusieurs étages sans une égratignure. Ben Cross y joue comme un pied ou, disons-le plus aimablement, il semble croire autant que nous à son rôle et à l'histoire lourdée à l'écran comme un jet de chiasse expulsé par le cul en défonçant une cuvette de chiottes. Heureux pour nous que viennent le rejoindre deux autres acteurs : d'abord Millie (Jill Carroll - son plus grand rôle au cinéma), serveuse dans un club dont le boss (William Russ, en clone de Billy Idol) fournit des spectacles Grand-Guignol à teneur satanique avec des sacrifices simulés. Jusqu'au jour où le père Michael s'aperçoit que l'un des spectacles n'est rien d'autre que la reproduction de ce qu'il lit dans le journal intime de feu mère Dennis. Père Dennis, pardon. Là, plus de doute à avoir, les forces obscures sont en marche. Hasard ou coïncidence, leur but, bien qu'occulte, est sans doute de prendre la vie de l'acteur dont le patronyme les nargue ostensiblement. Cross, on le connaissait à l'époque surtout pour son rôle de mec qui court en short blanc, au ralenti, sur la christique musique de Vangelis dans le supra chiant "Les Chariots de feu". Il reverra après ce film ses ambitions artistiques à la baisse, enchainant d'ailleurs avec Paperhouse (La maison en origami, 1989), sanctifié sur notre forum par l'angélique Throma.

 

 

Bref, L'ange des ténèbres est un mauvais film, même pas sympathique (oui, moi aussi je te béatifie par l'anus) - Catégorie : au-delà du tocard.
Mal écrit (Philip Yordan quand même - Reign of Terror/La révolte des Triffides/Les quatre mercenaires d'El Paso/Cataclysm... et je ne cite pas ses meilleurs travaux, juste quelques films chroniqués dans notre sanctuaire), peu inspiré, joué sans conviction, possédé par l'esprit criard et la laideur artistique inhérents à la fin des années 80, il ne distille que ridicule et pitié.
Il ne vaut finalement que pour quelques scènes barrées : des jets de vomi sanguinolent aux pieds d'un crucifié avant que la victime des ces acidités gastriques ne voit son visage prendre feu, de la chair de démon qu'on donne à bouffer au prêtre, des visions et hallucinations sous le joug d'effets spéciaux grotesques avec même une goule diabolique aux dents pointues, adepte de la léchouille... C'est en tout cas ce qu'a de mieux à offrir ce The Unholy, ersatz très retardataire de L'Exorciste, de L'Antéchrist ou même du bien plus noir Abby.

"Baise-moi !" serai-je tenté d'écrire pour conclure ce modeste écrit païen issu d'un esprit assurément dérangé ; en tout cas, je jure sur la fente velue de Mère Teresa qu'il ne s'agit en rien d'une critique mais d'une thèse pour la Revue des Deux mondes...

 

 

Mallox

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