Droit de Tuer, Le
Titre original: The Exterminator
Genre: Vigilante , Action
Année: 1980
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: James Glickenhaus
Casting:
Christopher George, Samantha Eggar, Robert Ginty, Steve James, Tony Di Benedetto, Dick Boccelli...
 

Eastland et Jefferson, anciens combattants de la guerre du Viêt-Nam, sont confrontés à la délinquance qui sévit à New-York. Parce qu'il est intervenu lors d'un vol Jefferson sera la cible de voyou qui vont le laisser paralyser. Eastland le venge, l'euthanasie avec son accord et entreprend une croisade, qu'il revendique médiatiquement sous le nom de "L'exterminateur". Il exécute des voyous, un maffioso, un sénateur sadique, un proxénète tortionnaire...
Le Droit de tuer ou The Exterminator fut en son temps un gros succès de vidéoclub (numéro 1 des locations disait la pub) et l'un des titres phare de l'éditeur Hollywood Vidéo. Tout le monde se souvient de la jaquette (qui évoquait celle de Mad Max ) indiquant : "A la guerre, vous tuez pour survivre... Dans les rues de New York, c'est souvent pareil." Tout un programme !


Le réalisateur / producteur / scénariste New Yorkais James Glickenhaus, est un spécialiste du film d'action violent, brutal et instinctifs (Le Soldat, Blue-Jean Cop, Le Retour de Chinois et aussi producteur de "Maniac Cop"). Un réalisateur qui n'a pas peur d'être excessif et qui sacrifie souvent tout au nom de la surenchère et de l'effet choc. Résultat : si ces films ne sont pas toujours réussis, ils sont par contre hautement réjouissant avec leurs cascades improbables et des impacts de balles qui éclaboussant les murs. Cette réputation, Glickenhaus la doit en partie à ce film, auteur également du scénario il n'hésite pas à franchir allégrement la limite qui sépare le simple "vigilant" du tueur en série. Au final nous avons une oeuvre qui peut être discutable sur le fond mais qui a le mérite d'être sans ambiguïté et d'assumer totalement son délire.

 

 

Le film débute par une superbe séquence d'action se déroulant au Viêt-Nam, après quelques minutes de bruits et de fureur, le réalisateur nous assène la première scène choc du film, une décapitation à la machette ! Le ton est donné, si par la suite les scènes d'action ne retrouveront pas le punch de ce prologue, les scènes chocs par contre ne vont pas manquer. Ayant échappé à la mort grâce à l'intervention de son ami Jefferson le soldat Eastland peut enfin rentrer chez lui.
Nous le retrouvons quelques années plus tard à New York, devenu un de ces nombreux vétérans du Vietnam, sans famille, exerçant un métier ingrat et vivant dans la précarité. Son seul lien avec la société demeure Jefferson avec qui il travaille. Lorsque ce dernier sera attaqué et mutilé, notre "héros" se voit coupé de toute réalité, se retrouvant seul il réagit alors comme l'armée lui a appris avec tous les excès que cela peu engendré. Une fois son ami vengé et euthanasié, notre justicier, tel un Jason urbain, arpente les rues de la grande pomme à la recherche de ces futures victimes. On peut dire que le choix est vaste, car le contexte particulièrement sordide dans lequel le "héros" évolue, va s'avérer un terreau idéal pour que notre justicier puisse appliquer sa propre loi. En effet le boulot ne manque pas ! Ce "nomansland" sans véritable loi où co-habitent putes, pédophiles, mafioso et camés. C'est donc au fur et à mesure de rencontres fortuites (la prostituée mutilée, la vieille agressée dans le parc, ...) qu'il continuera à rendre sa justice et celle-ci sera particulièrement expéditive et sadique (mafioso passé dans un hachoir à viande, pédophile brûlé vif, ...).

 

 

Au cours de sa croisade purificatrice et rédemptrice, notre justicier va rencontrer un autre vétéran, l'inspecteur Dalton (Christopher George) qui lui semble avoir mieux réussit sa réinsertion (un vrai boulot, une petite amie, ...), mais sa rencontre avec l'Exterminateur va tout remettre en question...
Le personnage (secondaire) de l'exterminateur est interprété par l'insipide Robert Ginty, son principal titre de gloire à l'époque était sa participation à la série culte "Les Têtes Brûlées", il devient ensuite une figure emblématique de la série b ("Warriors of the Lost World", Le Baroudeur, Vivre pour survivre, "The Retaliator", ...) avant de passer à la réalisation. La vraie vedette du film est Christopher George interprète de la série "The Immortal" / "l'Immortel", c'est aussi le tueur balafré dans "El Dorado" de Hawks, il est apparu dans de nombreux films fantastique notamment Frayeurs, Grizzly ou Pieces. Dans le rôle de sa petite amie on retrouve l'actrice Samantha Eggar l'inoubliable interprète de "L'Obsédé" / "The Collector" ou de Chromosome 3 où elle donnait naissance à d'étranges petits mutants !


Voilà un film totalement décomplexé et sans prétention à la violence extrême (quoique souvent hors champs) et sadique (prostituée torturée au fer à souder par des pervers, chien égorgé au couteau électrique, ...), dont la réalisation maladroite renforce le côté "snuff" et malsain de l'oeuvre. Si par le fond le script se rapproche plus de celui de "Taxi Driver", par la forme nous voilà en présence d'un bel exemple de pur cinéma d'exploitation. Une bonne série B sans foie ni loi, qui rappel la glorieuse époque du polar urbain populiste et extrême où la plantureuse Pam Grier faisait exploser la tête d'un proxénète au canon scié dans "Coffy", où Linda Blair chassait les voyous à l'arbalète dans Savage Streets. Un film sauvage et sans demi mesure reflet d'une époque où tout était encore possible.

 

 

The Omega Man
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