De nos jours aux Etats-Unis, Kathleen part en guerre contre les policier responsable de la mort de sa mère et n'hésite pas à user la magie vaudou pour arriver à ses buts, même s'il y aura un prix à payer pour ça. Un jeune Rom, possédant un don pour la magie, se voit d'un seul coup poursuivi par son frère et plusieurs hommes qui veulent sa peau. Une jeune adolescente un peu paumé va également se découvrir d'étrange pouvoir et de nouveaux ennemis qui n'ont rien de naturel.
Tous les trois ne se connaissent pas et, a priori, rien ne les unit. Sauf peut-être la sorcellerie et une guerre secrète qui secoue l'Amérique depuis des siècles. Ils vont devoir à la fois se découvrir et découvrir un monde souterrain où la menace est omniprésente et où il faut se méfier autant de ses alliés que de ses ennemis, car on ne sait pas lesquels sont les plus fanatiques et les plus dangereux. Et tous vous en veulent...

Comme le titre l'indique, l'histoire prend pour base le fameux procès pour sorcellerie qui a eu lieux à Salem en 1692 et entraîna pendaison, excommunication, même si on ne le découvre qu'à la moitié de l'histoire. Plus que de ses sorcières, c'est de leurs descendants dont il est question, car ils ne leur ont pas laissé qu'une horrible histoire en héritage. Ils ont aussi eu le droit à des dons et à des secrets moins enviables encore.
Et s'il y a eu beaucoup de familles concerné à l'époque, il semble qu'il y en ait encore plusieurs de nos jours. Du coup, on se retrouve avec beaucoup de protagonistes à découvrir en un faible nombre de pages. Le roman devient donc parfois un peu confus, car il est parfois difficile de retrouver qui est avec qui, surtout quand des complots parfois tordus viennent s'en mêler et alourdir l'intrigue.
Pour l'intrigue principale reste assez simple et classique avec des personnes devant s'unir pour enrayer une menace plus grandes. Du coup, les histoires de famille viennent autant compliquer l'histoire que lui donner de la substance. Ce qui donne donc une partie de sa personnalité au roman est donc aussi ce qui lui nuit, mais qui serait peut-être mieux passé avec plus de plage ou un rythme plus calme.
En effet, le rythme est assez soutenu et le roman assez court, ce qui n'est pas forcément un défaut à notre époque où l'on a rarement des livres de moins de 300 pages. Du coup, c'est touffu, très touffu et l'on est toujours en train de découvrir un nouvel élément ou surpris par un nouveau rebondissement. Surtout que Jacques Fuentealba sait autant décrire des ambiances horrifiques et poisseuses que des scènes plus intimistes pour présenter ses personnages.

Ce "Retour à Salem" est donc de l'urban fantasy horrifique de qualité où l'auteur utilise le manichéisme pour mieux le retourner, puisque les méchant traditionnels semblent devenir les nouveaux héros, même si certains ont de très mauvaises habitudes et sont loin d'êtres des personnes recommandables. La sorcellerie, quelle que soit sa forme puisque l'auteur utilise aussi bien le vaudou que la magie noire, est donc toujours dangereuse.
Ce premier volume est un peu le croisement improbable entre "Le trône de fer" et une série de Bit-Lit. Du premier, on retiendra donc les nombreux personnages et complots tandis que du second, on retiendra le côté magie contemporaine Retour à Salem est donc une lecture agréable et divertissante, mais qui souffre soit d'être trop court soit d'être trop dense. Ce qui n'empêchera pas forcément d'attendre la suite avec impatience !

 

Note : 8/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'éditeur : http://blog.editions-midgard.fr/