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Frédéric Lansac, cinéaste sous X, par Christian Valor

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  Après l'excellent Claude Mulot : cinéaste écorché, écrit par Philippe Chouvel, c'est au tour de Christian Valor de se pencher sur la carrière de Claude Mulot en abordant, cette fois-ci, le pendant érotique de sa carrière.        

Zines | 6 Mars

Acquasanta Joe - 1971

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Après la fin de la Guerre de Sécession, d'anciens soldats démobilisés ont formé une bande de gangsters. Retour express sur un spagh assez pourri...

Fast Reviews | 23 Juin

Dynamite Girls - 1976

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Dynamite Girls est une prod Roger Corman dont le rythme est alerte, le ton léger, les flics y sont cons comme des barriques d'alcool de bootleggers, tout cela distille son petit lot de bonne humeur...

Fast Reviews | 17 Juin

5% de risque - 1980

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5% de risques demeure l'un des grands oubliés du thriller français tant ce film se révèle passionnant de bout en bout...

Fast Reviews | 16 Juin

Le Voyageur de la peur - 1989

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Si Hitcher in the Dark (aka Le Voyageur de la peur) est loin d'être terrible, il se regarde néanmoins comme un thriller convenu mais pas pire que beaucoup d'autres...

Fast Reviews | 11 Juin

Le Fleuve de la mort - 1986

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Toujours disponible en dvd chez MGM, Le Fleuve de la mort allie teen movie glauque, thriller, psycho-killer et drame d'une adolescence en pleine transition vers l'âge adulte et, de fait, en quête d'elle-même.

Fast Reviews | 8 Juin

Festival des maudits films 2011
Écrit par Mallox   

La programmation du Festival est maintenant disponible. Cette 3ème édition aura lieu du 18 au 22 janvier avec un programme autant riche que varié.

 

 

- DOUBLE PROGRAMME COURTS MÉTRAGES :


La sélection :


- King Chicken, de Nicolas Bolduc (2009 – 7 mn)

King Chicken entre dans un laboratoire linguistique pour apprendre l'anglais. Il a le coup de foudre pour une joie étudiante. Aura-t-il le courage de l'aborder ?

- A vif, de Cynthia Tremblay (2009 – 10 mn)

Au coeur d'une banlieue, une adolescente tue l'ennui en flirtant avec la mort. Un jeu qui éveille quelque chose de l'ordre de la sexualité, une fois devenue adulte.

- Fringale nocturne, de Françoise Provencher (2010 – 3 mn)

Un vampire affamé part à la chasse, mais il n'est pas le seul à avoir un petit creux.

- The Greens, de Serge Marcotte (2010 – 17 mn)

Un jeune commis de bureau ambitieux et surmené se réveille un matin aux prises avec une infection contagieuse que seuls ses parents voient. Une lutte de pouvoir s'ensuit.

 

- Les Québecers contre les zombies 2, de Louis Allard (2009 – 10 mn)

Bobby et Johnny, seuls survivants d'une zombie-apocalypse ayant frappé le Québec, arpentent les petites routes de la Belle Province pour anéantir la menace zombie... et s'approvisionner en bière !

- Danse macabre, de Pedro Pires (2009 – 9 mn)

Pendant un certain temps, alors qu'on le croit parfaitement inerte, notre cadavre s'anime, s'exprime et s'agite en un ultime ballet macabre. Les nombreux spasmes qui secouent notre corps ne sont-ils que mouvements erratiques ou font-ils écho au tourbillon et au tumulte de notre vie passée ?


Le deuxième programme de courts-métrages sera dédié aux femmes réalisatrices, si peu représentées dans le milieu très masculin du cinéma de genre. Membre extrêmement actif de la scène horrifique féminine lancée par le Viscera Film Festival (Los Angeles), Maude Michaud, elle-même réalisatrice et nom éminent du cinéma indépendant montréalais, a sélectionné un panel de films au féminin "made in Québec".


Deux programmes pour mettre en lumière une facette moins connue d'un cinéma qui tarde à se frayer un chemin jusqu'aux salles européennes.


"Sélection Fantasia" et "Le genre au féminin"


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- Les raretés de la Hammer :



Fondée dans les années 1930, la société de production et de distribution Hammer représente à elle seule la richesse et l'importance du cinéma de genre britannique. Régnant en maître incontesté du cinéma populaire européen dans les années 1950, le studio anglais offrit au 7ème Art quelques unes de ses figures mythologiques les plus emblématiques : le baron Frankenstein et sa créature, Dracula et Van Helsing, ou encore la Momie, tous interprétés par les deux acteurs iconiques de la firme, les légendaires Christopher Lee et Peter Cushing.

 

 

Moins connu aujourd'hui, le personnage du Professeur Quatermass eut son heure de gloire grâce à une franchise initiée en 1955 avec Le Monstre (The Quatermass Xperiment en version originale), mêlant avec panache classique du film d'épouvante et renouveau de la science-fiction. Troisième long-métrage d'une série ayant également connu une déclinaison télévisée, Les Monstres de l'espace (ou Quatermass and the Pit) est signé par l'un des cinéastes vedettes de la Hammer, Roy Ward Baker (dont le talent aux multiples facettes l'amena aussi à diriger Marilyn Monroe dans Troublez-moi ce soir) et qui insuffle au film son don pour la comédie et la création d'univers enivrants. Oeuvre plus tardive mais tournée avec la même énergie qu'aux débuts du studio, Le Cirque des vampires marque le retour de la Hammer au cinéma d'épouvante teinté de gothisme qui fit sa renommée première. Convoquant sur l'écran l'ensemble de l'imaginaire fantastique que la célèbre société de production contribua à rendre incontournable – vampirisme et magie dans un cadre tout droit sorti d'un roman gothique du XIXème siècle... le réalisateur Robert Young rend hommage à la Hammer tout en livrant une oeuvre personnelle et originale, dont le rythme effréné et les atmosphères riches en émotion en font une perle essentielle de la riche filmographie de la Hammer.

 

 

20 h - Les Monstres de l'espace (Quatermass and the Pit – 1966 – Grande-Bretagne), de Roy Ward Baker.

22h - Le Cirque des vampires (Vampire Circus – 1972 – Grande-Bretagne) de Robert Young


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- Double programme "Grindhouse" dédié à Paul Bartel :

 



- Lust in the Dust (1985) suivi de La Course à la mort de l'an 2000 (Death Race, 1974).

Réalisateur, mais aussi acteur phare d'un cinéma indépendant américain s'épanouissant en marge de tout système hollywoodien, Paul Bartel a fortement marqué de son empreinte la série B des années 1970 et 1980. Ses films sincères et originaux, parmi lesquels on peut citer le fameux Rock'n Roll High School en 1979, ont peu à peu atteint le statut de films cultes au fil des années, au gré de projections alimentant l'amour des amateurs de cinéma de genre pour ce magicien des petites productions.

 

 

- La Course à la mort de l'an 2000, sans aucun doute son film le plus célèbre (à tel point qu'il a récemment fait l'objet d'un remake hollywoodien), met en vedette un duo devenu mythique : Sylvester Stallone d'une part, qui n'avait alors pas encore endossé les gants de boxe de Rocky, et le regretté David Carradine (Kill Bill), qui allait avec ce film lancer sa brillante carrière cinématographique après plusieurs années de télévision. Autour d'une intrigue suivant les coulisses d'une course de voitures particulièrement violente, Paul Bartel développe une critique virulente et intelligente d'une société américaine avide de spectacle (fut-il morbide) et manipulée par des médias sans scrupules. Toujours d'actualité, le film offre en plus d'une analyse plus fine qu'il n'y paraît, des scènes de course-poursuites toujours impressionnantes malgré les années écoulées. Une vraie réussite. Beaucoup moins connu, Lust in the Dust est une incroyable curiosité méritant d'être redécouverte par le public. Mettant en scène l'inoubliable Divine, muse du réalisateur John Waters qui faillit réaliser le film, ce western propose une incroyable histoire de chasse au trésor opposant des personnages haut en couleurs. Virevoltant, osé et porté par un délicieux souffle de psychédélisme, ce film culte est d'autant plus immanquable qu'il est très rare en salles. Une occasion unique de découvrir deux films rares !

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- Planète interdite (Forbidden Planet – 1956 - USA), de Fred M. Wilcox.

Attention, légende ! Le Festival des Maudits Films vous propose de redécouvrir l'oeuvre sans doute la plus emblématique et célèbre de l'histoire de la science-fiction. Source d'inspiration incontestable des Star Wars, et par extension de toute la SF américaine à venir, Planète interdite est une explosion de couleurs, de trouvailles à l'inventivité délirante et de péripéties passionnantes, auxquelles le charme du temps qui passe confère aujourd'hui une poésie à la saveur délicieuse. Une occasion unique de partager les aventures du Commandant Adams (un Leslie Nielsen encore débutant !), du Docteur Morbius, de la belle Altaïra, sans oublier bien sûr Robby le Robot, le tas de boulons le plus sensible de l'univers qui deviendra plus célèbre que le film ! Un joyau, à vivre sur grand écran seulement !

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- L'Attaque de la moussaka géante (1999), de Panos H. Koutras.

Incroyable farce jouant délibérément la carte du kitsch et du fantasque, L'Attaque de la moussaka géante puise son inspiration dans les séries B de science-fiction délirantes ayant peuplé les années 1950 de monstres démesurés et de soucoupes volantes en formes de toupies. Ici, cela n'est rien de moins qu'une assiette de cette pourtant très innocente spécialité grecque qui se trouve malencontreusement irradiée par un fort malveillant engin venu de l'espace. Aubergines et béchamel vont ainsi prendre Athènes d'assaut, dans un déluge coloré de Grand Guignol, humour décalé et parodie savoureuse. Certes, l'Histoire du Cinéma avec un grand "C" ne sort pas changé à jamais de cette expérience improbable offerte par le grec Panos H. Koutras (dont il s'agit du premier long-métrage). Film présenté à la "Séance de Minuit"

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- Le Sadique Baron von Klaus (La Mano de un hombre muerto – 1962 - Espagne), de Jess Franco

Inscrit dans la lignée esthétique élégante et recherchée de ses premiers chefs-d'oeuvres (L'Horrible Dr Orloff, Le Diabolique Docteur Z), Le Sadique Baron Von Klaus est un bijou de finesse, bien loin de l'image graveleuse et nanardesque véhiculée aujourd'hui par le nom de Jess Franco. Filmé dans un noir et blanc remarquable, travaillé comme un riche tableau, cette fable macabre résonnant des influences d'une littérature gothique à la Edgar Allan Poe, nous entraîne dans un univers de poésie noire et envoûtante, habité par la performance magistrale de l'impressionnant Howard Vernon. Acteur fétiche du réalisateur, vu chez Godard, René Clément, Fritz Lang ou encore Woody Alen, Vernon livre une interprétation saisissante d'un aristocrate rongé par un noir passé et une malédiction familiale étouffante. Un film rare, pour redécouvrir son auteur sous un autre jour.

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- Mardi 18 janvier à 22h30, salle Juliet Berto


en présence de Simon Laperrière, programmateur au Festival Fantasia de Montréal et des réalisateurs Eric Falardeau et Frédéric Maheux.


- LE "GENRE" QUÉBÉCOIS


- Coming Home, de Éric Falardeau (2008 – 19 mn - Super-8)


A sa sortie de prison, Luc rencontre Marc. Les deux hommes s'attendent depuis plusieurs années... Ce qui les unit : une vieille bobine de film 8mm. S’amorce alors un sombre voyage sans aucun retour possible.

En deuxième partie de soirée, le cinéaste Éric Falardeau, dont les films ont déjà pu être applaudis à travers le monde (Allemagne, États-Unis, Australie, Brésil, République Tchèque...), et qui prépare actuellement un premier long-métrage très attendu, viendra en personne présenter Coming Home, film à la beauté glaciale et à la maîtrise impressionnante.

 

 

- Théorie de la religion, de Frédérick Maheux (2010 – 65 mn - vidéo)

AVANT-PREMIÈRE EUROPÉENNE


Que cette nuit soit éternelle. Il se retrouve seul en compagnie de son obscur objet de désir. Magnifique, Elle est entièrement soumise à son maître. Son corps, Il en a pris possession et en fera tout ce qui lui procurera jouissance. À ses côtés se trouvent ses accessoires fétiches : lames de toutes les tailles, marteau, clou, de quoi ouvrir une véritable quincaillerie coquine. Loin des regards, mis à part cet étrange photographe qu’Il ne semble pas remarquer, et prisonnier de la protection de son appartement, Il amorce enfin ce moment qu’Il attendait depuis toujours, cette cérémonie érotique où s’assouviront ses inavouables envies sadomasochistes. Elle, Il a l’intention de la faire souffrir. Son corps, Il le déchirera, le découpera, le brûlera. Et jamais Elle ne le priera d’arrêter, même lorsque la douleur aura atteint son paroxysme. Parce qu’Elle n’est pas de chair, mais de plastique. Parce les poupées, simulacres sans vie des femmes, font les meilleurs esclaves. Ce sera atroce, mais également si beau. Ô Eros, que votre volonté soit faite! Que cette nuit soit éternelle !


Premier long-métrage du cinéaste expérimental québécois Frédérick Maheux, Théorie de la religion est une oeuvre intrigante et inclassable, à la limite entre la fiction et le film d'art. Interrogeant le médium cinématographique à la fois comme instrument créateur et véhicule de fantasmes, le film de Frédérick Maheux est une réflexion brutale et sans concession sur la représentation visuelle de la violence et de la sexualité, mettant le spectateur face à sa responsabilité interprétative et le confrontant à ses désirs noirs. Le réalisateur offre à voir une exploration sensorielle à la fois passionnante et dérangeante dans le monde du fantasme, du fétichisme et de la perversité humaine. Servi par un travail graphique approfondi et volontairement déroutant, Théorie de la religion étonne par son culot et sa manière d'aborder frontalement des thèmes auxquels peu d'artistes osent toucher.

Attention, ce film comporte des images à caractère pornographique et des scènes qui peuvent choquer un public non averti (séance interdite aux moins de 18 ans).


Pour en savoir plus : http://www.lamashtu.net/


Film présenté en avant-première européenne.

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- Les Yeux sans visage (1960 - France), de George Franju

Classique immortel et oeuvre unique dans le paysage d'un cinéma français dépourvu de tradition du fantastique, Les Yeux sans visage est un film essentiel de notre patrimoine cinématographique. Georges Franju, co-fondateur de la Cinémathèque Française, y signe une relecture moderne du mythe de Frankenstein, à travers l'histoire cruelle d'un savant prêt à tout pour rendre à sa fille la beauté qu'un accident tragique lui a arrachée. Le réalisateur abandonne ici l'esthétique crue et ultra-réaliste des documentaires qui avaient fait sa renommée (notamment le très marquant Le Sang des bêtes, explorant les abattoirs parisiens) pour épouser un style mariant romantisme noir et poésie macabre. Évoquant tout à la fois la subtilité de Jacques Tourneur, la puissance d'évocation de Fritz Lang en même temps que la magie noire des productions de la Hammer, Les Yeux sans visage reste, cinquante ans plus tard, d'une beauté et d'une force à couper le souffle.


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* Retrouver tout le programme sur le site du Festival :