Bandidos - Artus Films
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Artus Films

Pays : France

Sortie film en France (cinéma) : 8 mai 1968
Sortie dvd : 3 septembre 2013

Durée : 90'
Image : 2.35 original respecté – 16/9e compatible 4/3
Audio : Dolby 2.0

Langues : français, italien
Sous-titres : français

Bonus :
- "Tu meurs, mais je reste en vie", par Curd Ridel
- Diaporama d'affiches et photos
- Bandes-annonces de la collection Western

 

 

Commentaire : Nous nous plaignions ici-même (voir critique datant de 2007) que ce western atypique, curieux, riche, aux contours de tragédie grecque et de dilemme cornélien, et portant manifestement la marque d'un cinéaste intéressant, ne soit pas sorti en dvd dans nos contrées. Autant dire que de fait, la sortie chez Artus Films de Bandidos est une aubaine, et l'éditeur se doit d'être loué pour cette initiative.

 

 

Concernant la copie, outre un générique de début dont certains noms apparaissent un brin coupés, outre une petite poignée de séquences contenant certaines aspérités, sans doute difficiles à restaurer, la copie ici présentée est d'excellente qualité. Vu l'ambigüité de ses personnages, il est conseillé de le voir en version originale plutôt qu'en VF (celle-ci, précisons le, n'en démérite pas pour autant).
Quant à l'aspect technique, pas de différences notables entre la piste française et celle jugée originale (rappelons à nouveau que les moyens techniques à l'époque en Italie étaient tels que les films étaient systématiquement postsynchronisés, langue italienne comprise). Les deux se valent, recelant une image vive et un son clair. Bref, aucune déception à ce niveau. Et comme le film est bon, on précisera : aucune déception du tout.

 

 

Restent les bonus. Passons sur les bandes-annonces (les amateurs et potentiels acheteurs ne les regarderont pas en boucle, mais elles ont le mérite de faire saliver sur d'autres films de la collection), pour aborder le bonus principal, à savoir "Tu meurs, mais je reste en vie", petit document filmé où nous retrouvons le sympathique Curd Ridel, qui nous fait part de sa vision du film.
Il passe très vite sur la Epic Films, petite maison de production dont c'est l'unique film, avant d'évoquer des slogans de l'époque, surtout axés sur la vengeance, thème central, entre autres, de ce Bandidos. Ce dernier s'enlise un peu ensuite à refaire la carrière de Dallamano (qui a réalisé ce film sous le pseudo de Max Dillman) et surtout celle de Salerno et ses 115 films. Il revient enfin sur la photographie du film, omettant (volontairement ou pas) d'évoquer le côté novateur des jeux de Dallamano sur les profondeurs de champs à coup de focales très élaborées, alors qu'il l'avait fait à propos de Tonino Valerii et son Texas (voir fiche), tourné deux ans plus tard. Bref, un agréable complément tirant cependant un peu trop, et comme souvent hélas, vers l'énumération. Il aurait été préférable, selon le modeste auteur de ces modestes lignes, de creuser la thématique du récit initiatique dans le western italien plutôt que de l'évoquer avec un cache-poussière en 10 secondes, avant de passer aux carrières respectives des uns et des autres.

 

 

Enfin, petite cerise sur le gâteau, le diaporama se regarde très plaisamment, pour les photos d'exploitation bien sûr, mais également parce que la galerie défile avec le beau thème du film chanté par Nico Fidenco (chant absent de nombreuses copies, dont celle-ci).
Bref, sortez vos Colts et partez braquer les gens d'Artus Films afin de les dépouiller d'un dvd plutôt indispensable.


En rapport avec le dvd :

# La critique du film Bandidos