Avec "L'Asch Mezareph", les éditions Lokomodo s'essayent à un genre auquel elles n'avaient pas encore touché : le thriller ésotérique. Une étiquette qui renvoie à Dan Brown et son Da Vinci Code, bien que d'autres auteurs s'y soient essayés en littérature ou même en BD. On y trouve aussi la plume d'Umberto Eco, Théodore Roszak et Katherine Neville, ainsi que le comics "Rex Mundi" pour ce qui est des plus connus.

 

D'ailleurs, ce roman n'est pas sans avoir quelques éléments en commun avec le bestseller de Dan Brown ou le comics de Arvid Nelson comme l'abbé Saunière, les templiers, L'église Saint-Sulpice ou encore les bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin. L'auteur y ajoute également les siens comme le coffret d'Essarois et le château du Chastenay afin de mettre également en place une intrigue prenant place dans l'Histoire.

Car ce qui fait le charme des bons thriller ésotérique, qu'on soit d'humeur conspirationniste ou pas, c'est sa manière de prendre place dans l'Histoire, celle qu'on étudie à l'école et qui fait partie de notre culture. Le but consiste alors à prendre des événements séparé et de les relier afin d'y cacher un secret mettant l'histoire officielle en doute. Ce que Jean-Pierre Favard fait d'ailleurs avec brio et documentation.

D'événement connu comme le procès des Templiers à d'autres moins connu comme l'installation en France des évêques de Bethléem après leur fuite de la Palestine, "L'Asch Mezareph" va alors mettre en scène des personnages illustres comme Nicolas Flammel et une société secrète qui existerait bien entendu pour imaginer les origines de l'alchimie dont les secrets devraient rester obscurs pour la survie de l'humanité.

Ce thriller a également une base plus contemporaine avec une héroïne, une adolescente, qui, après la mort d'un notaire, va découvrir que son père gardait secrètement des documents pour le défunt. Des documents que des personnes mal intentionnées vont venir demander à son père, le laissant pratiquement mort. Avec l'aide du père d'un de ses amis, la jeune femme va donc essayer de découvrir les secrets enfermés dans les manuscrits.

Une histoire assez classique de meurtre qui va forcément entraîner ici de discussion et de révélations puisqu'il faut donner toutes les cartes à l'héroïne et, bien entendu, aux lecteurs pour qu'ils comprennent bien les objets de l'intrigue. C'est donc très explicatif, mais ça fait partie des règles du thriller ésotériques et les digressions sont ici assez intéressantes et parfois édifiante en évoquant des faits historiques.

Ceci dit, le roman réserve son lot de surprise et le style simple de Jean-Pierre fayard permet ici d'aller directement à l'essentiel, de se concentrer sur la partie contemporaine, tout en allant parfois dans le passé, pour assister à quelques éléments importants de l'intrigue. On est tenu en haleine jusqu'au bout, car malgré la simplicité de l'enquête, les coupables ne sont pas forcément ceux que l'on croit.

 

C'est donc un bon thriller ésotérique qui nous est raconté ici, quant à la véracité des éléments relatés, chacun pourra faire son choix, puisque comme le dit l'auteur lui-même : Aucune preuve tangible ne peut en être apportée. En attendant de savoir ou pas, chacun peut profiter de ce nouveau thriller ésotérique où occultisme et alchimie se mélangent pour mieux donner sa vision de l'homme et de la religion.

 

Note : 7/1O

 

Stegg

A propos de ce livre :

 

- Site de l'éditeur : http://blog.editions-lokomodo.fr/