Pauvre Ronald ! Une tentative de viol qui tourne mal et la voilà recherché pour meurtre. Sa mère le sermonne, mais elle comprend bien qu'il s'agit d'un accident et l'aide à se cacher de la police. Par chance, il y a dans la maison un petit réduit qui ne demande qu'à être aménagé.

Le jeune meurtrier s'y installe. En principe, juste pour quelques semaines, le temps que l'affaire se tasse... Mais sa mère, son seul lien avec le monde extérieur, victime d'un malaise, est emmenée à l'hôpital...

Jack Vance est un des meilleurs auteurs de romans de science-fiction mais il a également oeuvré dans d'autre genre et ce Méchant garçon en est un sympathique exemple.
Certes on retrouve tout de même une trace d'heroic fantasy à travers l'imagination de Ronald, passionné de cet univers, il va jusqu'à créer son monde pour occuper ses journées, mais c'est vraiment tout, le roman est totalement ancré dans la réalité, une réalité d'ailleurs assez malsaine.
Le texte est assez basique mais cela ne l'empêche pas d'être passionnant, même confiné à l'intérieur de la maison (l'histoire n'en sort que très rarement), le récit arrive à nous tenir en haleine et renforce notre tau d'implication dans les évènements, on touche de très près les sensations du jeune tueur, on plonge petit à petit dans la folie qui est la sienne.
Cette manière de raconter est donc une bonne expérience pour le lecteur mais le prive également de toute réelle surprise ou de sensation de peur et peut parfois plonger le roman dans la linéarité. On aurait aimé connaître un peu plus l'ambiance de la maison ressentie par ses occupants.
La fin, inéluctable, elle aussi renforce un petit peu ce coté morne de l'oeuvre mais finalement ne gâche en rien cette décente aux enfers.

Note : 7/10

gregore

A propos de ce livre :

 

- Buzz Kulik a réalisé en 1974 une adaptation du roman sous la forme d'un téléfilm : Bad Ronald.