Le clone de Ripley a donc survécu et avec elle, l'androïde Call, le mercenaire brutal Johner et le mécanicien paraplégique Vriess, mais ils ne sont pas tous sortis indemne de leur précédente aventure et il sont bien décider à continuer de lutter contre (voir d'éradiquer) la menace Alien qui semble une fois de plus d'actualité... D'ailleurs une colonie servant de jardin botanique risque d'en faire rapidement les frais !

Vous l'aurez compris cet Aliens version roman enchaîne directement à la suite du film "Alien 4" réalisé par le français Jean Pierre Jeunet, pas de temps mort, le combat continue sur papier, et c'est avec un grand plaisir que nous retrouvons, en plus de Ripley, quelques personnages marquants et haut en couleur du dernier opus cinéma. Le roman de Michael Jan Friedman se veut référentiel et fidèle à l'esprit de la saga et il faut bien reconnaître que de ce coté là l'auteur connaît ses classiques, il se permet de nombreux clins d'oeil, reste toujours cohérent et conserve un style direct et incisif non dénué d'humour.
Là où le bas blesse, c'est justement cet efficace retranscription des films qui ne permet pas trop d'innovation, c'est surtout présent dans les premières apparitions de xénomorphes, c'est bien simple on croirai lire le film de Ridley Scott, d'ailleurs l'auteur semble en être conscient et met le holà au moment où l'on se dit que c'est vraiment trop proche, à savoir une scène à table où la première victime commence à avoir mal au ventre, Friedman ose du coup une pirouette narrative qui ne sera pas franchement aux goûts de tous mais qui permet au moins de relancer un peu un récit qui commençait à s'enliser.
Un avis mitigé donc, certains prendront énormément de plaisir à retrouver ces charmantes bestioles, d'autres auront plutôt l'impression qu'on leur sert un plat réchauffé pas assez épicé mais mangeront tout de même à leur faim... dans tout les cas Aliens : Péché Originel demeure une bonne porte d'entrée vers cet univers terrifiant à paraître prochainement et en plusieurs tomes chez vos libraires.

Note : 6,5/10

gregore