Tout débute dans la ville du Havre en 1989 alors qu'un vaisseau spatial vient d'atterrir au milieu du square Saint-Roch. Ce vaisseau dont l'arrivée va créer quelques problèmes possède un nom français : Le monstre symbolise le gardien d'un trésor.
On continue 2000 ans plus tard au pub de Buzz, lieu de rencontre de tous les aventuriers et chasseurs de prime de la galaxie, où le reporter Samuel T Rull, spécialiste de l'Avant-Monde, est occupé à parler à une connaissance lorsqu'un étrange homme en noir vient lui demander de transmettre un message à Johnny Oilspread, un chasseur de monstres.
Pendant ce temps, Tatiana T. Rull, la fille du reporter qui ne partage pas les lubies de son père, reçoit une lettre d'un homme qui prétend être un ancien de l'Avant-Monde et la convoque dans le système de Golden Sun. Sans trop y croire, elle va se rendre à ce rendez vous et rencontrer Jean Paul Letailleur, un personnage qui ne figure sur aucune base de données de l'Avant-Monde mais possède des facultés surprenantes.  Il est lui aussi à la recherche de Johny Oilspread et du père de Tatiana et ils vont donc se lancer à leur recherche mais vont se retrouver poursuivis par le fils d'un duc opiniâtre auquel Tatiana s'est refusé. Ils vont aussi découvrir qu'une partie de la galaxie est également à la poursuite du chasseur de monstres depuis qu'il a fait exploser une usine de sèche-cheveux installée sur un astéroïde. Son vaisseau s'appelle d'ailleurs Le monstre symbolise le gardien d'un trésor.

Ce space opéra se découpe en trois parties bien que deux soit finalement assez proches. La première met donc en scène Tatiana T Rull, jeune femme pragmatique qui va voir son univers chamboulé et se retrouver à traverser des batailles spatiales et des guerres civiles planétaires suite à sa rencontre avec un Ancien de l'Avant-Monde. La seconde est composée des notes du reporter Samuel T Rull pour une conférence qu'il a faite sur ce fameux Avant-monde et qui raconte l'histoire de l'humanité depuis l'atterrissage du vaisseau spatial au Havre ainsi que la troisième guerre mondiale qui l'a suivi jusqu'à la guerre du Changement, dernier événements important avant les aventures que l'ont est en train de lire. La troisième rejoint donc le première qui nous décrit les aventures du reporter en compagnie de Johnny Oilspread.
Deux mots me semblent définir ce roman, aventure et exotisme. On se retrouve plongés dans l'aventure dès le départ et on en sort très peu même si l'auteur prend parfois de courtes pauses pour nous raconter les romances de l'héroïne. L'exotisme est également très présent dans ce livre où l'on se ballade sur des planètes dévastées ou sur des planètes entièrement constituées d'eau. L'auteur sait également s'y prendre pour imaginer des races extraterrestres plus différentes les unes que les autres et ou l'on croise aussi des magiciens. Quant à la partie "historique",  elle donne l'impression de lire un manuel scolaire rédigé dans un lointain avenir qui mettrait en scène des héros pratiquement immortels qui se sont livré des guerres légendaires.

Malheureusement, ce roman n'est pas exempt de défauts. La première est tout de même l'absence de style de l'auteur. Le manque de personnalité de sa plume rend parfois la lecture un peu lourde et agaçante. On a même parfois l'impression que Colin Marchika se répète. L'un des autres problèmes de cette histoires est aussi les trop nombreuses références assumées à des œuvres comme "Dune" de Frank Herbert, "Star Wars" de Georges Lucas ou à un roman de Jack Vance qui font parfois penser que Colin Marchika manque d'imagination, et c'est tout à fait regrettable.
Au final,  "À la poursuite de l'Avant-monde" est un roman sympathique mais qui ne tient pas toutes ses promesses. Il est parfois captivant mais aussi parfois plombé par un humour un peu lourd à cause de jeux de mot comme "le magicien Dose" ou "Le front de libération brasques". La fin laisse également pas mal de questions en suspens et n'apporte pas une pleine satisfaction au lecteur. Ce titre ne restera probablement pas dans les annales du space-opéra et s'oublie aussi lite qu'il se lit.

Note : 5/10

Stegg

 

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