"La Porte des Limbes" est le premier roman d'Erik Wietzel, paru chez Mnémos en 1997 dans la collection Angle Mort et qui revient donc aujourd'hui dans une version revue par l'auteur dans la collection Dédales. De plus, ce roman se déroule au début du 20me siècle, juste après la Commune, période peu utilisée dans l'Urban Fantasy qui préfère souvent des histoires se déroulant dans le monde moderne. Le problème, c'est que ça ne fait pas tout.

Un groupe d'artistes qui vivent sous le mécénat de l'étrange Jan van Der Denckell se livre régulièrement à des séances de spiritisme, sans se douter que le généreux donateur ainsi que la charmante prostituée à qui il les a présentée sont en réalité des vampires se nourrissant de leur énergie. Pourtant, ces deux êtres surnaturel ne sont pas la pire menace qui existe pour ces jeunes gens.
Au cours d'une séance, l'un d'eux est attaqué par une étrange entité, une hydre, qui va lui faire perdre toute sociabilité, cherchant à l'utiliser à des desseins visiblement inavouables Pendant ce temps en Égypte, une étrange créature semble également se réveiller et une mystérieuse confrérie au sein de Paris semble également en vouloir à Jan van Der Denckell et à certains de ses amis en train de s'avancer sur des pistes dangereuses
Concis, c'est un peu le terme qui pourrait définir ce roman. Certes, ce n'est pas une mauvaise chose de faire court, mais là, Erik Wietzel n'en fait pas assez. Les personnages sont tout juste esquissé, des figures qui se poursuivent et se croisent dans des complots et des imbroglios surnaturels où des clans s'affrontent pour des motifs obscures, chacun voulant empêcher la venue d'une mystérieuse menace.
La plupart des scènes se succèdent sans ambiance, nous promenant de la butte Montmartre au cimetière du père Lachaise en se contentant de nommer les lieux et ne jamais nous les présenter, comme si leurs célébrités l'en empêcher. Du coup, on passe d'une scène à une autre, tout en essayant de les relier jusqu'à ce que l'histoire semble enfin débuter, même s'il y a ici ou là quelques passages horrifiques ou sanglant très réussie.
En fait, en arrivant au lexique, on comprend qu'Erik Wietzel s'est inspiré de Selenim de Tristant Lhomme, supplément au jeu de rôle "Néphilim", qui a déjà donné les romans éponymes de Fabien Clavel, et même si on peut lire ce roman sans connaître le jeu, il doit manquer quelques clés pour parfaitement appréhender ce roman et son univers plein de créatures fantastiques se baladant au milieu des plus illustres peintres de cette période.

Au final, le roman ne manque pas d'ambition, mais ne convainc malheureusement pas à cause d'un manque d'atmosphère permanent et un roman qui oublit ses personnages en cours de route. Le rythme est pourtant assez soutenu et on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer à la lecture de ce court roman. Pour ce premier roman, Erik Wietzel était tout de même ambitieux, même si le roman reste anecdotique.

Note : 5/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'auteur : http://erikwietzel.blogspot.fr/

- Site de l'éditeur : http://www.mnemos.com/