Après nous avoir décrit son monde crépusculaire dans Zombie Nation, David Wellington prend sa machine à écrire pour remonter le temps et nous en raconter l'origine et donc comment les morts-vivants ont supplanté l'humanité. Et c'est parti pour une nouvelle apocalypse, ce qui n'est pas comme si on en manquait dans le monde de la littérature fantastique et SF de Malevil de Robert Merle jusqu'au plus récent Cellulaire de Stephen King qui mettait déjà en scène une invasion de Zombies.
Ceci dit, le roman de David Wellington ne souffre pas forcément de la comparaison avec l'ouvrage de son glorieux aîné, celui-ci étant loin d'être le meilleur de l'auteur. Ce qui ne fera malheureusement pas pour autant de Zombie Nation un incontournable, vu qu'il souffre d'un manque assez flagrant d'originalité, n'hésitant pas à utiliser un peu trop des stéréotypes, manquant clairement d'émotion et n'arrivant jamais à créer la moindre empathie pour les personnages croisés dans son roman..

Parmi ces derniers, on compte donc Nilla, une jeune femme amnésique qui se réveille après qu'un homme, a priori mort, l'ai mordue, elle ne sait plus qui elle est, une faim constante la démange et elle commence à se rendre compte qu'elle n'est plus tout à fait humaine, ni tout à fait vivante. Elle va passer dans l'autre bord tout en gardant ses facultés intellectuelles et la conscience d'elle-même,  contrairement à ses semblables, un personnage qui n'est pas sans évoquer celui de Garry, croisé dans le volume précédent et probablement le plus intéressant du roman.
On comptera deux autres personnage principaux, Bannerman Clark, un capitaine de la garde nationale du Colorado appelé en renfort pour une émeute dans une prison et qui va découvrir que les responsables ne sont autres que les gardiens, qui sont en train de déguster les prisonniers, personnage qui va bien entendu se retrouver à gérer la crise d'un point de vu militaire et essayer de sauver l'humanité avant qu'elle ne se fasse dévorer. Et le dernier est Dick, un membre du NIH, qui en allant effectuer une tache de routine dans une ferme, va se retrouver pris au piège et ne pas tarder à mourir.
Et c'est donc a travers ces trois portraits, ces trois destins, que l'histoire va se dessiner, se raconter et qu'on va donc découvrir l'origine de l'épidémie, une origine finalement assez surprenante que l'on ne découvrira que dans la toute fin, le but de l'histoire étant plutôt de nous laisser trois témoignages, trois points de vue sur cette nouvelle apocalypse, sur cette nouvelle invasion de zombies, sur la fin d'un monde connu et qui laissera place à un avenir peu enthousiasmant où mourir ne sera plus vraiment une fin.

Il me semble que l'on peut le dire maintenant, la trilogie des zombies de David Wellington ne surpassera pas sa trilogie vampirique, et ce second tome ne surpassera pas le premier car, même s'il a le mérite d'être nettement moins belliqueux, il est plutôt confus, parfois désordonné et manque de véritables scènes choc, de celles qui font les bons romans d'horreur, celles qui font qu'on s'accroche au roman et qu'on n'arrive plus à éteindre la lumière, la plupart des tentatives dans ce sens ne marchant pratiquement jamais.
La scène la plus choquante du roman est celle se déroulant dans un club de striptease où les militaires chargés des opérations de sauvetages, au bout du rouleau, semblent préférer parier sur les prochaines villes à tomber et se complaire dans les plaisir de la chair que d'essayer de sauver ce qui peut encore l'être. Un vrai grand moment de pessimisme dans un roman au demeurant assez peu captivant, dans une lecture arrivant tout juste à proposer le minimum de divertissement qu'on attendait d'elle et de son auteur.

Note : 6/10

 

Stegg

 

A propos de ce livre :

 

- Site de l'auteur : http://www.davidwellington.net/

- Site de l'éditeur : http://www.milady.fr/